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Aytekin Karaçoban

Bienvenue au Dactylo Méditerranéen cher Aytekin Karacoban et merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Tout d’abord, pourriez-vous parler un peu de vous ?

 

Je suis né en 1958 à Kırşehir cher Deniz. J'ai terminé mon étude primaire à Kırşehir, mon étude intermédiaire à Polatlı et je suis diplômé du lycée à Ankara. Si je ne compte pas que j'habite à Bordeaux depuis les vingt dernières années de ma vie, je n'ai pas habité quelque part au-delà de 8 ans car j’ai bougé d'un endroit à l'autre pendant des années. Pour cette raison, je ne me vois appartenir nulle part et j’ai du mal à dire que je suis d'ici ou d'ailleurs. Bref, un sentiment de déracinement me hante depuis de nombreuses années.

 

Mon intérêt pour la poésie a commencé lorsque j'étais au collège. Je lisais des poèmes sans aucune sélection. Plus tard, pendant mes années de lycée, j'ai rencontré surtout les poèmes de Nâzım Hikmet, et plus tard des poètes contemporains locaux ou étrangers, progressistes et révolutionnaires, et cela a été un tournant pour moi dans le processus de lecture et d'écriture. Leurs poèmes correspondaient aussi à ma vision du monde, à ma plongée dans la tourmente politique de cette période, pour ainsi dire. Maintenant, je savais dans quelle direction aller. Bien sûr, ce voyage m'a amené à brûler mes vieux cahiers de poésie remplis de poèmes. Tant mieux. Parce que j'ai trouvé que ce que j'ai écrivais était très enfantin et superficiel.

 

Quand je me suis trouvé à Ankara dans les années de 1973 à 1980, pendant et après mes études au lycée, j’ai rencontré des gens du milieu littéraire et participé aux activités littéraires ; ceci m’a facilité la publication de ma poésie. Mon premier poème a été publié en 1978 dans la revue Yeni Türkü, éditée par Yaşar Miraç. Pour cette raison, je considère ma date de naissance en littérature comme 1978. Cela a été suivi par des poèmes publiés dans des magazines tels que Türkiye Yazıları, Yapıt, Yarın et Sesimiz. Depuis, ma passion pour la poésie s'est accrue et perdure. Ce ne serait pas un mensonge si je disais que ma passion pour l'apprentissage du français au département de langue et littérature françaises entre 1980 et 1984 a renforcé ma passion pour ma propre langue. J'ai toujours continué à écrire de la poésie sans mélanger les deux langues, mais en fusionnant les possibilités des deux langues.

 

Lorsque je travaillais comme assistante de recherche à l'université Dicle, au département de langue et littérature françaises, je suis venu en France en 1988 pour préparer un diplôme d’études approfondies universitaire. J’ai écrit un mémoire sur la poésie de la résistance.

 

Je vis en France depuis 1990.

 

Vous êtes poète et traducteur de poésie qui maîtrise bien la poésie française. Quand vous observez la littérature française et turque contemporaine, quelles sont selon vous les similitudes et les différences les plus frappantes ?

 

Je trouve l'expression "maîtriser bien la poésie française" un peu exagérée. Ce serait une interprétation plus juste de dire que je la suis attentivement, j’essaye au moins de la suivre de près.

 

En ce qui concerne les similitudes et les différences les plus frappantes, les similitudes des deux poésies sont qu'elles ont été écrites à la même époque. En particulier, il faut souligner que dans le monde d'aujourd'hui où les possibilités de communication sont devenues très répandues et où la mondialisation a transformé le monde en un petit village avec les contraintes du capitalisme, les poètes turcs aussi bien que les poètes français tournent autour des mêmes sujets auxquels l'humanité se confronte, subit ou conteste. Les différences entre les deux poésies viennent de la manière d’exprimer ces thèmes. Bien sûr, de nombreux facteurs entrent en jeu. Le poète turc, malgré la vie qu'il mène, qu’il tente de mener, n’arrive pas à se débarrasser complètement de l'influence de la société qui l’entoure, car la majorité de la population de cette société est sous l'influence de la culture moyen-orientale et islamique depuis des siècles. Bien qu'il soit écrit dans sa constitution qu'il est laïc, il n'a pas pu intérioriser la laïcité et l'intégrer pleinement dans sa vie sociale. De quelle laïcité peut-on parler dans une société où les imams touchent leurs salaires de l'État ? Bref, le processus de modernisation du pays a toujours été interrompu par ceux qui font perdurer la culture en question et c'est ce qui se passe aussi aujourd'hui. D’où les effets néfastes de cela qu’on voit dans la poésie. Donc le poète qui est écrasé sous les lois sociales voit son monde intérieur comme un abri. Il n'a pas pu briser les tabous, il est pleureux, indigné, pour cette raison il exprime souvent le malheur, le désespoir et embellit son destin dans ses poèmes. Malheureusement, peu d'autres exemples positifs survivent comme une voix étouffée. Si l'on regarde la poésie française, l'évolution sociale parallèle au processus de modernisation, les efforts de l'individu pour se libérer malgré toutes les turbulences, sa rébellion et les relations humaines qui ont su libérer des tabous se manifestent dans la poésie. Le poète français a réussi à être un individu, il a conscience de ses droits, il sait l'intérioriser, donc il l'exprime courageusement. Il avance sur les tabous. Il ne craint pas de détruire pour reconstruire autrement. Par exemple, nous prônons de nous servir de la tradition alors qu’eux, ils parlent de connaître la tradition et comme ils la connaissent, ils n'hésitent pas à s'en détacher. Parce qu'ils savent que c'est une des conditions pour aller en avant.

 

J’ai la conviction que le travail de traduction de la poésie fait trois enfants qui ne sont pas des triplés : le poète du poème, le traducteur et le pont difficile et long entre toutes les deux langues. Bien que je sois un poète qui aime lire et écrire de la poésie, honnêtement, j'aime davantage traduire de la poésie. Que voudriez-vous dire en tant que l'un des noms les plus compétents sur ce travail ?

 

Comme tu sais, il y a des théories opposées ; les uns prétendent qu’on peut traduire la poésie, les autres disent que non. Ces théories sont en conflit les unes avec les autres depuis longtemps, et il me semble qu’elles seront en conflit pendant longtemps encore. Je ne pense pas qu'on puisse faire des généralisations définitives à ce sujet. Il y a des poèmes traduisibles et il y a des poèmes intraduisibles. Les poèmes intraduisibles sont ceux qui se réfèrent en générale à l’histoire et à la culture d’une société du pays, cela nécessite de longues explications dans une autre culture, et les jeux de mots ne trouvent pas de correspondance suffisamment dans une autre langue.

 

Un traducteur doit avoir une bonne connaissance aussi bien de la langue qu'il traduit que de sa langue maternelle, puis du poétique qui est commun dans toutes les deux langues, et enfin il doit avoir survolé le domaine des théories sur la création poétique. La traduction de poésie devient alors plus un plaisir qu'un fardeau. Comme le disait Alain Bosquet, une personne n’est pas poète pendant 24 heures. Il y a des moments où le poète n'écrit pas de poésie, il ne sait pas écrire, il a du mal à trouver un sujet, et les mots ne se révèlent pas comme s'ils étaient perdus dans un tourbillon. Ce sont les meilleurs moments pour traduire. Vous avez une structure appelée poésie, qui se compose du sujet, des mots et des images, et vous avez la possibilité de la traduire dans votre propre langue. Lorsque vous traduisez en utilisant toutes ces données, vous écrivez un poème qui n'est pas le vôtre, peut-être que vous ne pouvez pas écrire. C'est ce qui rend le travail réjouissant. C'est pourquoi je comprends ton sentiment de dire "j'aime davantage traduire la poésie." Je comprends tout à fait le sentiment que tu ressens. De plus, ce processus de traduction nous introduit à de nouveaux mots, images et thèmes. Sur le plan poétique, il ouvre les portes de notre propre poésie.

 

Vous n'êtes pas seulement un écrivain ou un traducteur de poésie, mais aussi un important travailleur de poésie. Vous avez récemment publié une anthologie de la poésie française contemporaine chez Sözcükler. En même temps, vous avez préparé aussi l'anthologie de la poésie turque contemporaine récemment publiée en France. Pourriez-vous nous parler un peu de votre motivation et de votre processus pour ce travail ?

 

Comme je l'ai mentionné dans la préface du livre dont tu parles, on m'a souvent posé des questions sur la situation actuelle de la poésie française contemporaine dans notre pays. Bien sûr, il y aurait beaucoup à dire et à écrire sur ce sujet. Un inventaire pourrait également être préparé sur les similitudes et les différences entre la poésie écrite en Turquie et la poésie écrite en France. Car derrière cette question il y avait cette autre question : "Aujourd’hui, c'est comme ça que nous écrivons dans notre pays, mais comment c'est écrit chez eux". Néanmoins, toutes les explications ne suffiraient à dévoiler tout à fait la poésie française contemporaine, la poésie écrite en français, ni ne permettraient de faire une comparaison. D’autre part, au vu des anthologies publiées dont nous disposons en Turquie, la poésie française semblait avoir quasiment disparu après les années 1950. Au moins, peu de poètes se sont démarqués. C'est alors que la meilleure solution était de présenter des exemples de poèmes vivants et diffusés dans cette langue aujourd'hui pour permettre au lecteur d'y réfléchir, de faire une comparaison lui-même.

 

Je réfléchissais depuis de nombreuses années à un projet comme l'Anthologie de la poésie française contemporaine. Je l'ai toujours reporté principalement car je n'ai reçu aucune demande d'une maison d'édition qui me motiverait à le faire. Chaque fois que j'ai parlé à une maison d'édition de cette question, la réponse était claire : "Personne ne lit de poésie, les libraires n'en achètent pas pour vendre des livres de poésie, donc je ne peux pas investir dans ce projet." Comme l'éditeur est un homme d'affaires et que le livre est un objet de commerce, pourquoi investirait-il dans un objet qu'il ne pourrait vendre ? Malgré tout cela, j'étais également conscient de l'absence d'une telle anthologie. Lorsqu'une telle demande est venue enfin d’un éditeur qui imprime des livres numériques, j'ai accéléré mon travail et préparé une anthologie de poètes vivants, comme l'autre anthologie. Entre temps j’ai rompu avec cet éditeur à cause du manque de professionnalisme. Heureusement, notre processus a pris fin car le livre ne rencontrerait pas ses lecteurs, il serait perdu dans le gouffre numérique. Plus tard, j'ai contacté une autre maison d'édition qui travaille sérieusement. L’éditeur m’a informé qu'il n'avait pas la possibilité de publier cette anthologie en raison de la récente crise économique. Enfin, j'ai proposé l'anthologie à Turgay Fişekçi, propriétaire des éditions Sözcükler, poète sensible à la poésie européenne. Ainsi, le livre est sorti d'une maison d'édition sérieuse avec un sérieux effort.

 

Quant à l'Anthologie de la poésie turque publiée en France, il y a exactement 22 ans, j'ai eu des contacts avec de nombreux poètes, et j'ai parlé du projet d'anthologie consistant en des poètes vivants de 1950 à nos jours. Les raisons qui m'ont poussé à préparer cette anthologie étaient les suivantes : les anthologies de poésie turque publiées en France comprenaient des poèmes écrits jusqu'aux années 1950, et il n'y avait aucune information sur les poètes qui l'ont créée et les poèmes créés dans les années qui ont suivi cette date. Les traductions sporadiques n'avaient pas non plus de structure inclusive. J'ai donc demandé aux poètes vivants d'envoyer quelques poèmes de leur choix (parce que j'avais toujours peur de faire un choix subjectif), et de me permettre de traduire et de publier ces poèmes. Beaucoup d'entre eux m'ont répondu positivement. Bien sûr, il y avait aussi ceux qui ont déclaré qu'ils ne participeraient pas à une telle œuvre, ou qui n'ont pas répondu du tout. Je ne pouvais rien faire d'autre que respecter leurs choix. Entre-temps, de nombreux poètes nous ont quittés. J’ai conservé leur place dans mon anthologie car ils sont toujours vivants pour moi..

 

Bien que j'aie préparé l'anthologie pour publication au cours de ces années, toutes mes tentatives ont été vaines. Je voulais qu'il soit édité par éditeur sérieux. Bien sûr, comme en Turquie, il existe également des maisons d'édition qui font de l'impression numérique, où les livres qu'elles publient n'atteignent pas les mains des lecteurs, et demandent même de l'argent pour imprimer votre livre. Je suis toujours resté loin d'eux. L'échec de mes tentatives me désespérait. Peut-être que je n'ai pas frappé à la bonne porte. J'avais laissé ce projet dormir dans un coin jusqu'à ce que j'en parle à la maison d'édition qui a publié mon livre l'année dernière. Marie Virolle, l’éditrice militante des éditions Mars A a accueilli avec enthousiasme cette anthologie. Juste avant la publication de cette anthologie j'ai ajouté d'autres poètes en demandant leurs permissions, du moins, en les informant. C'est grâce au rigoureux travail de lecture et de correction de mon ami poète Christian Viguié que l'œuvre a vu le jour. Ainsi, j'ai atteint mon désir de 22 ans. Un désir de 133 pages. Cela valait vraiment la peine d'attendre.

 

Mon opinion personnelle est que la poésie turque s’est renfermée ces dernières années. Bien sûr, la poésie mondiale est suivie à un certain niveau, mais les poètes mondiaux contemporains ne sont pas reconnus suffisamment en Turquie au même rythme malgré une technologie aussi avancée. Qu'en pensez-vous en tant qu'artiste compétent et expérimenté ?

 

Je ne suis pas entièrement d'accord avec ton observation selon laquelle la poésie turque s'est renfermée ces dernières années. Comme tu l’as justement mentionné, grâce à une technologie de pointe, les traductions de poésie se réalisent et notre poésie peut trouver une place à l'étranger où elle peut faire entendre sa voix. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. D’autre part, il ne suffit pas de bien connaître les deux langues et le langage poétique. La traduction de poésie nécessite beaucoup de travail dévoué. Ce travail doit être considéré comme un travail militant. Il y a très peu de gens qui s’intéressent. Au-delà de tout, n'oublions surtout pas que la poésie est un enfant orphelin du champ littéraire presque partout dans le monde, elle essaie d'exister par elle-même, comme chez nous. Vous ne trouverez pas beaucoup de recueils de poésie dans les rayons des librairies sauf les grands noms publiés par les grandes maisons d'édition. Pour cela, il faut aller aux salons du livre, aux maisons de poésie, aux associations et aux festivals. Même si les aides des ministères de la culture dans ce domaine ne sont pas négligeables elles ne sont pas suffisantes. Lorsque tel est le cas, les projets de publication de livres peuvent être reportés à des dates ultérieures.

 

Les poètes du monde contemporain ne sont pas reconnus dans notre pays au même rythme malgré toutes les avancées technologiques pour les mêmes raisons que j'évoquais plus haut. Par exemple, combien de personnes en Turquie peuvent traduire correctement du français vers le turc et du turc vers le français ? Ceux qui ne connaissent pas la langue  au-delà de quelques mots tentent de faire la traduction avec Google, le père de la technologie de pointe, et ils continuent de la faire. Le résultat est misérable. Même si vous faites une traduction corrècte, combien d'éditeurs y a-t-il pour les publier ?

 

Bref, le repli sur soi est un résultat de la situation générale du monde aujourd'hui et parce que la poésie n'est pas un objet de création facilement consommable comme les autres genres littéraires.

 

Une "blessure magmatique" se fait sentir dans votre poésie, et nous pouvons sentir le feu éternel de la résistance autant que nous témoignons les aspects douloureux de la vie dans vos vers. Alors que de nombreux poètes transfèrent la réflexion qu'ils ont laissée au monde sur papier, vous faites vivre la compréhension de la poésie qui porte les traces du monde et souvent du magma pour nous tous. Dans ce contexte, pour vous, la poésie est-elle le langage universel d'une douleur que nous voyons toujours mais que nous n'entendons jamais ?

 

La métaphore de la "blessure magmatique" est très brûlante, en même temps c'est une belle métaphore. Bien sûr, les gens s'accrochent à la vie avec leurs espoirs, leurs joies et leurs résistances tout en essayant de panser leurs blessures. En faisant cela, une personne distille cet espoir, cette joie et cette résistance de l'intérieur de cette vie. Quand il ne le fait pas, il ne peut pas aller au-delà du suicide. Pour cette raison, quand je vois mes frères et sœurs poètes qui écrivent comme si leur monde était détruit et ils étaient sous les décombres du monde, je me dis que ces gens ont un rapport au monde très morbide. Oui, dans le monde où nous vivons, la vie continue en souffrant des guerres, de la famine, des injustices sociales, des rapports de force inégaux et des difficultés. Le poids du capitalisme qui transforme les gens en esclaves modernes et assombrit leur avenir, pèse sur la grande majorité. Comme tu l’as dit à juste titre, tout cela laisse des traces plus ou moins profondes dans l'âme de cette grande majorité. Nous le comprenons, d'accord. Si nous écrivons de la poésie juste pour les exprimer, il ne vaut mieux pas d’écrire du tout. Est-ce si difficile d'exprimer un nouveau monde opposé à ce monde, de mettre en valeur nos aspects humains, même petits, et de résister à toutes les tentatives qui attaquent notre côté humain ? Non. Il y a une expression que tout le monde connaît. La poésie ne change pas le monde, elle le rend plus vivable. Grâce au pouvoir des mots, il a le pouvoir de transformer le négatif en positif, le mal en bien, et l'esclavage en liberté. Ce n'est pas faire Polyanna, bien sûr. Puisque l'homme est une créature qui a le pouvoir de créer à la fois le meilleur et le pire, pourquoi ne pas se battre pour faire ressortir le bien qui est en lui ? J’ai la conviction que les poètes sont les meilleurs guerriers dans ce domaine, grâce à leurs imaginations. Pour cette raison, il suffit de regarder notre monde intérieur par la fenêtre du monde extérieur, et non le monde extérieur par la fenêtre de notre monde intérieur. C'est ce que je fais avec ma poésie. J'essaie de mettre chaque poème que j'écris comme un repère sur le chemin où les gens progressent avec leurs efforts de se libérer. Je laisse au temps la considération si j'ai bien réussi ou non.


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Akdeniz Daktilosu’na hoş geldiniz ve davetimi kabul ettiğiniz için çok teşekkür ederim sevgili Aytekin Karaçoban. Öncelikle bize biraz kendinizden bahsedebilir misiniz?

 

Sevgili Deniz, 1958 yılında Kırşehir’de doğdum. İlkokul öğrenimimi Kırşehir’de, ortaokulunkini Polatlı’da, liseninkini Ankara’da tamamladım. Yaşamımda son yirmi yıldır Bordeaux kentinde yerleşik olmamı saymazsak, yıllarca oradan oraya taşındığım için hiçbir yerde 8 yıldan fazla yaşamadım. Onun için kendimi hiçbir yere ait göremem; şuralı ya da buralıyım diyemem. Anlayacağın bir köksüzlük duygusu uzun yıllar peşimi bırakmamıştır.

Şiire ilgim ortaokul yıllarına rastlar. Herhangi bir seçme yapmadan okurdum. Daha sonra, lise yıllarında özellikle Nâzım Hikmet’in, daha sonra yerli ya da yabancı, ilerici, devrimci çağdaş şairlerin şiirleriyle tanışmam okuma ve yazma sürecinde benim için tam bir dönemeç olmuştur. Onların şiirleri benim dünyaya bakış açımla, o dönemin siyasal çalkantısına, deyim yerindeyse, balıklama dalışımla da örtüşüyordu. Artık hangi yolda gideceğimi biliyordum. Elbette bu yola çıkış yazıp doldurduğum eski şiir defterlerimi yakmama neden oldu. İyi de oldu. Çünkü yazdıklarımı çok çocuksu ve temelsiz buluyordum.

Lise yılları ve sonrasında, yani 1973-80 yılları arasında Ankara’da oluşum, yazın ortamındaki insanlarla karşılaşmam, yazınsal etkinliklere katılmam şiirimin yayımlanmasına katkı sağladı.

İlk şiirim 1978 yılında, Yaşar Miraç’ın yayımladığı Yeni Türkü dergisinde çıktı. Onun için yazın alanındaki doğum tarihimi 1978 olarak alırım. Daha sonra Türkiye Yazıları, Yapıt, Yarın, Sesimiz gibi dergilerdeki yayımlar izledi bunu. O tarihten beri şiire olan tutkum artarak sürdü, sürüyor. Daha sonra, 1980-84 yılları arasında Fransız Dili ve Edebiyatı bölümünde Fransızca öğrenme tutkum kendi dilime olan tutkumu da kamçıladı desem yalan olmaz. Her iki dili birbirine karıştırmadan ne ki her iki dilin olanaklarını birbiri içinde eriterek şiir yazmayı sürdürdüm, sürdürüyorum.

Dicle Üniversitesi, Fransız Dili ve Edebiyatı Anabilim Dalı’nda Araştırma Görevlisi olarak çalışırken 1988’de yüksek lisans yapmak için Fransa’ya geldim. Bitirme çalışmam Fransız Direniş Şiiri üzerine oldu.

1990 yılından beri Fransa’da yaşıyorum.

 

Fransız şiirine oldukça egemen bir şair ve şiir çevirmenisiniz. Çağdaş Fransız ve Türk edebiyatına baktığınız zaman en çarpıcı benzerlikler ve farklar sizce nelerdir? 

 

“Fransız şiirine egemen” deyişini biraz abartılı buluyorum. Bu şiiri yakından izlediğimi, izlemeye çalıştığımı söylemek daha doğru olacaktır.

En çarpıcı benzerliklere ve farklılıklara gelince, benzerlikleri aynı çağda yazılıyor olmalarıdır. Özellikle iletişim olanaklarının büyük bir yaygınlık kazandığı, anamalcı düzenin dayatmalarıyla küreselleşmenin dünyayı küçük bir kasabaya dönüştürdüğü günümüzde Türk şairi de Fransız şairi de insanlığın karşı karşıya kaldığı, katlandığı ya da başkaldırdığı aynı konular çevresinde dönmektedir. Farklılıkları bu konuların dile getirilişinde yatmaktadır. Elbette birçok etmen işin içine girmektedir. Türk şairi sürdürdüğü, sürdürmeye çalıştığı çağdaş yaşama karşın içinde yaşadığı toplumun etkisinden tümüyle çıkamamaktadır çünkü bu toplumun büyük bir çoğunluğu yüzyıllardan beri Ortadoğu, İslam kültürünün etkisi altındadır. Anayasasında laik olduğu yazılı olsa da laikliği içselleştirememiştir, toplumsal yaşamına yedirememiştir. İmamların devletten maaş aldığı bir toplumda hangi laiklikten sözedilebilir ki? Kısacası, ülkenin çağdaşlaşma süreci yukarıda sözünü ettiğim kültürün sürdürücülerince hep kesintiye uğratılmıştır, bugün yaşanan da odur. Dolayısıyla bunun etkileri şiirde belirgin bir biçimde görülmektedir. Toplumsal yasaların altında ezilen şair kendi iç dünyasını sığınak olarak görür. Tabuları yıkamamıştır, ağlaktır, kırgındır, dolayısıyla çoğu zaman şiirlerinde mutsuzluğu, umutsuzluğu, yazgısını güzellemeyi dile getirir. Ne yazık ki bunun dışında kalan birkaç örnek boğuk bir ses olarak varlığını sürdürmektedir. Fransız şiirine baktığımızda çağdaşlaşma sürecine başat olarak yaşanan toplumsal evrim, onca çalkantıya karşın bireyin özgürleşme çabaları, başkaldırısı, tabulardan sıyrılmış insan ilişkileri şiirde kendini gösterir. Fransız şair birey olabilmiştir, haklarının bilincindedir, bunu içselleştirebilmiştir, dolayısıyla onu da korkusuzca dile getirir. Tabuların üzerine gider. Başka bir biçimde inşa etmek için yıkmaktan korkmaz. Örneğin biz gelenekten yararlanmayı göklere çıkarırız, onlar ise geleneği bilmekten söz ederler, bildikleri için de ondan kopmaktan çekinmezler. Çünkü bunun ileriye doğru gitmenin koşullarından biri olduğunu bilirler.  

 

Şiir çevirmenin aslında üçüz olmayan üç çocuk doğurduğunu düşünüyorum: şiirin şairi, çevirmen ve iki dil arasındaki uzun, zorlu köprü. Ben şiir okumayı ve yazmayı çok seven bir şair olsam da, kendimce şiir çevirmeyi daha çok seviyorum doğrusu. Bu konudaki en yetkin isimlerden biri olarak siz neler söylemek istersiniz? 

 

Senin de bildiğin üzere, şiirin çevrilebilirliği ya da çevrilemezliği konusunda birbirinin karşıtı kuramlar vardır. Uzun zamandan beri bu kuramlar birbiriyle çatışmaktadır, uzun bir süre daha çatışacağa benzer. Ben bu konuda kesin bir genelleme yapmamak gerektiğini düşünüyorum. Çevrilebilir şiirler vardır, çevrilemez şiirler vardır. Çevrilemez olanlar genellikle bir ülkenin toplumunun tarihine, kültürüne göndermelerde bulunurken başka bir kültürde uzun açıklamaları gerektirdiği, yapılan dil oyunları başka bir dilde yeterince karşılık bulmadığı içindir.

Bir çevirmenin çevirisini yaptığı ana dili, o dili aktardığı anadilini ve şiirin her iki dilde de ortak olan kendine özgü dilini iyi bilmesi, şiir yaratısı kuramları alanında epeyce dolaşmış olması gerekir. O zaman şiir çevirisi bir yükten daha çok bir zevk işine dönüşür. Alain Bosquet’nin dediği gibi insan 24 saat şair değildir. Şiir yazmadığı, yazamadığı, konu sıkıntısı çektiği, sözcüklerin bir girdapta yitmiş gibi ortaya çıkmadığı zamanlar vardır. İşte bu zamanlar çeviri yapmak için en elverişli zamanlardır. Elinizde şiir denilen, konudan, sözcüklerden, imgelerden vb. oluşmuş bir yapı vardır ve bunu kendi dilinize aktarma olanağına da sahipsiniz. Bütün bu verileri kullanarak çeviri yaparken kendinizin olmayan, belki yazamadığınız bir şiiri yazarsınız. İşte işi zevkli kılan budur. Onun için senin “şiir çevirmeyi daha çok seviyorum.” demeni çok iyi anlıyorum. Üstelik bu çeviri süreci bizi yeni sözcüklerle, imgelerle, izleklerle tanıştırır. Şiirsel düzlemde kendi şiirimiz için kapılar aralar.

 

Sadece şiir yazan ya da çeviren biri değilsiniz, aynı zamanda önemli bir şiir emekçisisiniz. Son olarak Sözcükler'den çağdaş Fransız şiiri antolojisini yayımladınız. Buna ek olarak çağdaş Türk şiir antolojisinin Fransa'da yayımlanmasını sağlayan kişisiniz. Bu çalışma motivasyonunuz ve sürecinizden biraz bahsedebilir misiniz? 

 

Sözünü ettiğin kitabın öndeyisinde belirttiğim üzere, ülkemizde günümüz Fransız şiirinin ne durumda olduğu bana sık sık sorulan sorulardandı. Bu konuda elbette çok şey söylenebilir, yazılabilirdi. Türkiye’de yazılan şiirle, Fransa’da yazılan şiir arasındaki benzerliklerin, farklılıkların bir dökümü de yapılabilirdi. Çünkü bu sorunun ardında, “Bizde bugün böyle yazılıyor da onlarda nasıl yazılıyor?” sorusu gizliydi. Ne ki bütün bunlar ne günümüz Fransız şiirini, Fransızcayla yazılan şiiri yeterince kapsamaya, açıklamaya, çözümlemeye yetecekti ne de bir karşılaştırma yapmaya elverecekti. Ayrıca elimizde bulunan, yayımlanmış antolojilere bakınca 1950 yıllarından sonra Fransız şiiri neredeyse yok gibiydi. En azından çok az sayıda şair adı öne çıkıyordu. O zaman en iyi çözüm olarak bugün bu dilde yazılan, yaşayan, yayılan şiirlerden örnekler sunmak, okurun kendi kendisine bunlar üzerine bir düşünceye sahip olmasını sağlamak kendini dayattı.

Günümüz Fransız Şiiri Antolojisi gibi bir tasarı uzun yıllardır kafamdaydı. Daha çok herhangi bir yayınevinden beni bunu yapmaya itecek bir isteğin gelmeyişi yüzünden hep erteledim. Ne zaman bir yayınevinin kapısını çalsam, aldığım yanıt belliydi: “Kimse şiir okumuyor, kitapçılar şiir kitapları satmak için almıyor, dolayısıyla yatırım yapamam.” Yayıncı bir iş insanı, kitap da sonuçta bir ticaret nesnesi olduğuna göre, satamayacağı nesne için neden yatırım yapsındı ki? Bütün bunlara karşın böyle bir antoloji boşluğunun olduğunu da biliyordum. Dijital kitap basan bir yayınevinden böyle bir istek gelince çalışmama hız verdim ve yine, öteki antolojide olduğu gibi yaşayan şairlerden oluşan bir antoloji hazırladım. Sözünü ettiğim, benden antoloji isteyen yayınevi sahibinin hiç de profesyonelce olmayan tutumu yüzünden yolumuz ayrıldı. İyi ki ayrıldı çünkü kitap okuruyla buluşmayacak, genelağ dünyasında yitip gidecekti. Antolojiyi daha sonra başka ciddi yayınevlerine önerdim. Son zamanlardaki yaşanan ekonomik bunalım yüzünden yayımlayamayacaklarını bildirdiler. Sonunda Sözcükler Yayınevi’nin sahibi, Avrupa şiirine karşı duyarlı şair Turgay Fişekçi’ye önerdim. Böylece kitap ciddi bir yayınevinden, ciddi bir yayımcılık çalışmasıyla çıktı.

Fransa’da yayımlanan Türk Şiiri Antolojisi’ne gelince, bundan tam 22 yıl önce birçok şairle ilişkiye geçmiş, 1950’den günümüze, yaşayan şairlerden oluşan antoloji tasarımdan söz etmiştim. Beni bu antolojiyi hazırlamaya iten nedenler şuydu: Fransa’da yayımlanan Türk şiiri antolojilerinde 1950’li yıllara dek geliniyordu, ondan sonraki yıllarda yaratan şairler, yaratılan şiir konusunda hiçbir bilgi yoktu. Tek tük yapılan çeviriler de kapsayıcı bir niteliğe sahip değildi. O zaman yaşayan şairlerden kendilerinin seçecekleri birkaç şiir göndermelerini (çünkü öznel bir seçim yapmaktan hep korktum), bu şiirleri çevirip yayımlamam için de izin vermelerini istemiştim. Bunlardan birçoğu olumlu yanıt verdi. Elbette böyle bir çalışma içinde yer almayacaklarını bildirenler, hiç yanıt vermeyenler de oldu. Seçimlerine saygı göstermekten başka yapacağım şey yoktu. Bu arada birçok şair aramızdan ayrıldı. Onlar bende hep yaşayan şairler oldukları için antolojideki yerlerini de korudular.

O yıllarda antolojiyi yayıma hazırladıysam da bütün girişimlerim boşa çıktı. Eli yüzü düzgün bir yayınevinden çıkmasını istiyordum. Elbette Türkiye’deki gibi burada da dijital baskı yapan, yayımladıkları kitapların okura ulaşmadığı, hatta kitabınızı basmak için para isteyen yayınevleri de var. Onlardan hep uzak durdum. Girişimlerimin bir sonuç vermeyişi beni umutsuzluğa itti. Belki de çalınması gereken kapıyı çalmamıştım. Ta geçen yıl benim kitabımı yayımlayan yayınevine söz edene dek bu tasarıyı bir köşede uyumaya bırakmıştım. Mars A yayınevinin sahibi Marie Virolle bu antolojiyi coşkuyla karşıladı. Yayımlamaya karar verince geçen aylarda başka şairleri, kendilerinden izin alarak, en azından bilgilendirerek ekledim. Şair arkadaşım Christian Viguié’nin sıkı bir yayımcılık çalışmasıyla işte, yapıt ortaya çıktı. Böylece 22 yıllık özlemime kavuştum. 133 sayfalık bir özlem. Beklemeye değdi doğrusu.

 

Kişisel görüşüm, Türk şiirinin son yıllarda iyice kendi içine kapandığı yönünde. Dünya şiiri elbette belli ölçüde takip ediliyor, ancak çağdaş dünya şairleri, bu denli ilerlemiş teknolojiye karşın aynı hızda Türkiye'de tanınmıyor. Siz bu konuda yetkin ve deneyimli bir sanatçı olarak ne düşünüyorsunuz? 

 

Türk şiirinin son yıllarda içine kapandığı yönündeki gözlemine tam olarak katılmıyorum. Haklı olarak belirttiğin üzere, ilerlemiş teknoloji sayesinde çeviriler yapılmakta, şiirimiz yurtdışında sesini duyuracağı düzlemlerde yer bulabilmektedir. Bu yeterli mi? Elbette hayır. Bunun yanısıra iki dili iyi bilmek, şiir dilini iyi bilmek de yetmiyor. Şiir çevirisi çok özverili bir çalışma istiyor. Bu işi militanca bir iş olarak görmek gerekiyor. Bunu yapacak insan sayısı da çok az. Hepsinden öte, unutmayalım ki şiir, neredeyse bütün dünyada yazınsal alanın yetim çocuğudur, bizdeki gibi oralarda da kendi yağıyla kavrulmaya çalışır. Kitapçı raflarında büyük yayınevlerin yayımladıkları büyük adların dışında yazılan şiiri bulamazsınız. Bunun için kitap fuarlarına, şiir evlerine, derneklerine, festivallerine gitmek gerekir. Kültür bakanlıklarının bu alandaki yardımları hiç azımsanmayacak olsa da yeterli değildir. Böyle olunca kitap yayımlama tasarıları da sürekli ertelenebilmektedir.

Çağdaş dünya şairlerinin onca ileri teknolojiye karşın bizde aynı hızla tanınmaması yukarıda söylediğim aynı nedenler yüzündendir. Örneğin Fransızcadan Türkçeye, Türkçeden Fransızcaya eli yüzü düzgün çeviri yapacak kaç kişi var Türkiye’de? Neredeyse birkaç sözcükten öteye dil bilmeyenler ileri teknolojinin babası Google’le bunu yapmaya yeltendiler, yelteniyorlar. Sonuç tam bir sefalet örneği. Haydi çevirdin diyelim, onları yayımlayacak kaç yayınevi kaldı?

Kısacası, içine kapanıklık dünyanın bugün içinde bulunduğu topludurumla ve şiirin öteki yazınsal türler gibi kolayca tüketilen bir yaratı nesnesi olmadığı içindir.

 

Şiirinizde bir "magma yarası" sezinleniyor ve dizelerinizde yaşamın acı yönlerini gördüğümüz kadar, yılmayan bir direniş ateşine de tanıklık ediyoruz. Birçok şair dünyaya bıraktığı yansımayı kâğıda aktarırken siz, dünyanın ve çoğu zaman magmanın hepimizde bıraktığı izleri de kalemine taşıyan şiir anlayışını yaşatıyorsunuz. Bu bağlamda sizin için şiir, hep gördüğümüz, ama hiç duymadığımız bir sızının evrensel dili midir?

 

“Magma yarası” eğretilemesi çok yakıcı, yakıcı olduğu derecede güzel bir eğretileme. İnsan yaralarını sağaltmaya çalışırken umutlarıyla, sevinçleriyle, dirençleriyle yaşama tutunur elbette. Bu umudu, sevinci, direnci yine o yaşamın içinden damıtır. Bunu yapmadığı yerde özüne kıymaktan öteye gitmeyecektir. O yüzden dünya yıkılmış da altında kalmış gibi yazan şair kardeşlerimi gördükçe kendi kendime bu insanların dünyayla çok hastalıklı bir ilişkide olduklarını düşünürüm. Evet, içinde yaşadığımız dünya savaşlarla, açlıkla, insanın üzerine şap gibi yığılan toplumsal adaletsizliklerle, eşit olmayan güç dengeleriyle, güçlüklerle cebelleşerek dönmektedir. Anamalcı düzenin insanı çağdaş köleye dönüştüren, geleceğini karartan ağırlığı büyük bir çoğunluğun üzerindedir. Senin de haklı olarak belirttiğin üzere, bütün bunlar o büyük çoğunluğun üzerinde az çok derin izler bırakır. Anladık bunu, tamam. Biz de yalnızca bunları dile getirmek için şiir yazıyorsak hiç yazmayalım. Bu dünyanın karşısına yeni bir dünyayı dile getirmek, küçük de olsa insanca olan yanlarımızı öne çıkarmak, insan yanımıza saldıran her türlü girişimi dirençle geri püskürtmek o denli zor mu? Hayır. Hani kalıplaşmış bir söz vardır. Şiir dünyayı değiştirmez, onu daha yaşanır kılar. Sözcüklerin gücü yardımıyla olumsuzu olumluya, kötüyü iyiye, köleliği özgürlüğe dönüştürme gücüne sahiptir. Bu Polyannacılık oynamak değildir elbette. İnsan en iyi olanı da en kötü olanı da yaratma gücüne sahip bir yaratık olduğuna göre, ondaki iyi yanı neden öne çıkarma savaşımı vermeyelim ki. Şairlerin düşlem yetileri sayesinde bu alanda en iyi savaşçı, kavgacı olduklarını düşünürüm. Onun için iç dünyamızın penceresinden dış dünyaya değil, dış dünyanın penceresinden iç dünyamıza bakmak yeter. Şiir dilimle yaptığım da budur. Yazdığım her şiiri insanın özgürleşme çabasındaki yola birer kilometre taşı gibi koymaya çalışırım. Bunu nice başarıp başarmadığım konusunu da zamana bırakıyorum.

 

Yanıtlarınız için çok teşekkür ederim. Son olarak, Akdeniz Daktilosu’nun Fransız ve Türk okuyucularına neler söylemek istersiniz?

Bu söyleşi fırsatını bana verdiğin için ben teşekkür ederim. Akdeniz Daktilo’su okuyucularına söyleyeceğim tek şey şudur: Her şiir bir altın külçesi de olabilir, içinde ufacık bir altın parçası taşıyan moloz yığını da olabilir. O parçacık için bile olsa okumaya değer.

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