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Özge Sönmez

Bonjour chère Özge Sönmez ! Merci d'avoir acceptée mon invitation. Tout d'abord, pouvez-vous nous parler de vous?


C’est moi qui vous remercie. Je travaille en tant que professeur de doctorat à l'Université Dokuz Eylül, au sein du Département de l'enseignement de la langue française. Même si mes poèmes ont été publiés pour la première fois en 2014, j'ai passé une période de préparation qui couvre mes années au lycée, à l'université et au-delà. Je peux décrire ce processus de préparation comme aussi la période d’avoir une sensibilisation de moi-même et de ce que j'écris. La période de partage mes poèmes que je peux décrire comme une douleur tourniquant en moi, avec quelqu'un d'autre que moi, a commencé dans mes années universitaires. J’ai partagé mon dossier de poésie avec Prof.Dr. Ece Korkut, qui avait fait un énorme effort pour moi et qui avait eu un doctorat sur la langue poétique, quand j’étais une étudiante universitaire au Département d'enseignement de la langue française d’Hacettepe. Puis ces échanges se sont poursuivis longtemps. Ses critiques et suggestions sur mes dossiers qui se trouvent dans ses lettres, qu'elle a écrites de sa propre écriture, conservent leur place dans le meilleur coin de ma bibliothèque. 2014 a été l'année où j'ai commencé à envoyer mes poèmes à des revues littéraires, puis mon premier livre de poésie "Tu pars en boutonnant la nuit " a été publié par les Éditions Mühür en 2015. Bien sûr, à cette époque, j'ai eu l'occasion de rencontrer nos très précieux poètes et d'avoir leur avis sur mes poèmes. Puis, en 2017, mon livre de poésie "Ils ont enterré le matin au profond" a de nouveau été publié par les Éditions Mühür. Ce livre a été jugé digne du prix de poésie Ali Rıza Ertan Poetry en 2016 lorsqu'il était un dossier, et du prix de poésie Ceyhun Atuf Kansu en 2017, après été devenu un livre. Plus tard, en 2018, mon dossier de poème "Pointe ta colère a la rose" a reçu le prix de poésie de labeur et de résistance Sennur Sezer et a été publié par Éditions Manos. Enfin, en 2020, mon livre de poésie "Laisse ta douleur à l’eau" a de nouveau été publié par Éditions Manos. L'aventure continue.


Le concept de contradiction m'influence dans tous les aspects de ma vie. Dans votre poème, les éléments de contradiction ne sont pas montrés directement, ils sont cachés à l'intérieur du poème. Mais seulement après la lecture du poème, c'est une figure qui se montre clairement dans l’esprit. Il y a une délicatesse littéraire magistrale, comme une étoile noire qui brille même la nuit. Est-ce une technique consciente que vous utilisez dans votre poésie, ou est-ce l'expression d'une perception intériorisée de la poésie ?


Merci pour votre évaluation et vos descriptions. Le concept de « contradiction » est peut-être l'existence même de l'homme. On parle d'un être qui a été créé pour périr et est conscient qu'il périra. Y a-t-il une contradiction plus grande que cela? Quand on considère le sujet d'ici, on voit que la vie et l'existence se manifestent en contradiction, mais il n'y a que l'humain qui donne un sens à cela. Donc même quand on veut parler d'une contradiction, on a besoin des gens. Tout devient difficile ici. Heureusement que c’est comme ça. Si tout se passe comme il se doit, alors pourquoi avons-nous besoin d'art, n'est-ce pas? Si je reviens à votre question sur ma poésie, il est très difficile de répondre à la question de savoir si le poème est écrit avec une technique consciente ou est-ce l'expression d'une perception intériorisée de la poésie. Peut-être, tous les deux. En fait, la " substance de création " qui commence à se former dans l'inconscient se transforme en une " forme de création " avec l'activation de la conscience. De ce fait, j’ai la conviction qu'il n'est pas juste de séparer les deux l'un de l'autre, car ce que l’on voit comme résultat est actuellement un "tout complet". Il ne m'est pas possible de dire que j'ai consciemment traité une partie de ce tout et la partie restante inconsciemment. Je ne peux pas penser à une création qui émerge sans contradictions, problèmes et douleurs, car je pense que c'est le "Big Bang" de la "création". Pourquoi exploserait-il s'il n'était pas compressé comme l'univers, n'est-ce pas? Néanmoins, on voit la conséquence comme le fait que l’on voit la conséquence quand on voit l’espace. Toutefois, la création contient bien sûr toutes les couches du processus en elle-même, certaines à l'air libre, d'autres dans la couverture ; mais toutes les couches sont là. Pour cette raison, il serait plus réaliste pour la personne qui est confrontée à l'œuvre, et non l'artiste, d'évaluer cette situation en marchant à l'envers du chemin de l'artiste. C'est comme pouvoir de regarder la situation actuelle de l'univers et de voir le "Big Bang". C’est une difficile œuvre!


Les poètes sensibles à la société choisissent une attitude qui s'oppose à ces problèmes tout en exprimant les problèmes de la société dans laquelle ils vivent dans leurs poèmes. Néanmoins, au bout d'un certain temps, ce reproche littéraire peut se transformer en une parole d’une grincheuse seule et forcée. Dans votre poésie, bien que cette transformation négative ne se produise jamais, il y a un point de naïveté et une poétesse qui s'améliore constamment. C’est un processus intérieur de sagesse provoqué par la sensibilité au concept d’élégance?


Merci beaucoup. J'espère que mon poème se manifeste comme vous le dites. C'est une situation à laquelle je pense souvent et que je rencontre souvent. La fonction de la poésie ou d'une œuvre d'art n'est pas d'identifier une situation ou d'offrir une solution. Si vous vous souvenez, j'ai dit la douleur, le point de départ de la création ; accumulation, agitation, conflit, compression, tension et explosion. La « création » résultante est générée par le code du langage, et il est impossible d'éviter complètement le sens à ce stade. À ce point, il est très possible de tomber dans la répétition. Si l'univers de rêves et de pensées de l'artiste-sujet est infécond, ou s'il tourne constamment dans certains cercles –et c’est vraiment très possible-  au bout d'un certain temps, comme vous l'avez dit, ça peut faire penser un sentiment de "similitude" et de "répétition" les personnes que la "création" atteint. C'est un point dangereux. En fait, c'est un avertissement. L'artiste-sujet a besoin de s’interroger, de considérer et d'élargir son monde intérieur, son aperçu, puis sa perception du monde extérieur. La question ici peut être liée au social ou à l'individuel. Il est difficile de se débarrasser du "je". De toute façon, on ne doit pas s’en libérer. Ce qui est important, c’est de pouvoir promener "je", de rapprocher "je" de l'"autre" et même de faire passer "je" à travers l'"autre" si on le peut. Car la seule condition pour laisser une trace de lui en vous est de passer "je" par "l'autre". De cette façon, il en reste des traces sur vous et vous ne serez plus l'ancien "je". Voilà, ce "je" appartenant à l'artiste-sujet doit vivre toujours cette transformation dont je parle. Sinon, un comblement se vient. Est-ce juste une question de conscience de garder cette transformation vivante et vivante en la rendant permanente ? Peut-être que oui, peut-être que non. S'il ne suffit pas à la "Création" de simplement maintenir son existence, si "l'authenticité" doit toujours être à l'ordre du jour, il y a à la fois conscience et intuition. En fait, la plupart du travail, je pense, se passe sur le "plan intuitif". Si l'artiste-sujet ne reste que le "créateur", peut-être la situation que je décris comme "le comblement" émerge. Cependant, si l'artiste-sujet peut être le sujet qui regarde sa "création", évalue, analyse, compare, c'est-à-dire parcourt le chemin qu'il a commencé et conduit à l'inverse et revient au début, ce faisant, il peut être le sujet qui se critique. Les reproches" et les "répétitions" disparaissent.


Jusqu'à présent, j'ai posé beaucoup de questions aux artistes que j'ai hébergés sur cette plate-forme de comparer le passé et le présent de la poésie turque. Cependant, cette fois, je voudrais vous poser cette question du point de vue des lecteurs. Quelles sont les différences les plus touchantes entre le passé et le présent du lecteur de poésie?


La poésie est une structure elliptique. Il a donc besoin de la coopération de son lecteur plus que tout autre discipline. Aucun texte n'est vraiment complet, mais la poésie n'entre jamais dans cette catégorie. À ce stade, le lecteur de poésie recrée le poème. De même qu'il faut d’une conscience esthétique, des efforts, du fourniment culturel pour construire cette structure, qui a de multiples connotations, rhétorique et polysémie, bien sûr, il attendra la même chose de ses lecteurs. La contribution du lecteur à la reconstitution du texte lorsqu'il lit une prose n'a pas la même chance que la contribution du même lecteur à la reconstitution de cette structure poétique en lisant le poème. Pour cette raison, le lecteur de poésie se fatigue souvent et se plaint… Cette plainte peut aller jusqu'à "je n'aime pas la poésie parce que je n'y comprends rien". À ce point, le chemin bifurque. Le lecteur est-il paresseux ou le poète aime-t-il jouer l'incompréhensible? Le fourniment culturel est une condition préalable afin d'évaluer même cela correctement. Parce qu'il y a des situations où les deux options sont possibles. Si l'univers esthétique du lecteur, son fourniment culturel, la qualité, le contenu et l'originalité des œuvres d'art qu'il rencontre fréquemment se limitent à un endroit étroit, il est bien possible qu'un poème à la voix différente propose l'innovation et ouvre de larges portes à lui être apocalyptique. Néanmoins, il faut souligner ce qui suit : le poème contient-il vraiment les adjectifs que je viens de mentionner ? Ou la poésie est-elle un tas de mots, une confusion d'images, un tour de passe-passe qui se veut incompréhensible? La réponse de cette question exige du fourniment. Quel est ce fourniment? Tout d'abord, comme vous dites, maîtriser bien "hier" et "aujourd'hui". Un lecteur de poésie de qualité doit avoir une connaissance complète de la carte à travers laquelle passe le poème. À tout le moins, il devrait pouvoir en percevoir le cadre général. Il doit être familier avec ce grand trésor du passé. Car ce que l'on appelle "le passé" ne passe pas vite dans la réalité : par exemple, pouvez-vous dire que Yunus Emre a achevé sa vie ? Celui de Karacaoğlan ? Ou Nâzım Hikmet ? Si vous prétendez cela, le poème vous frappera au sol. S'il y a quelque chose qui passe et reste derrière, ce sont les conditions de l'époque où vivaient ces poètes. Le lecteur doit connaître le trésor du passé, oui, mais il doit aussi garder le doigt sur le pouls du présent. En lisant le présent, ils devraient être capables de trouver, de sentir et de ressentir quelque chose du futur. Quand on regarde Nâzım Hikmet, ne voit-on que le passé ? Non, au contraire, on voit aussi l'avenir. Comment Yunus Emre pouvait-il voir le présent et ne pas être satisfait en nous rappelant du passé ? D'ailleurs, cela pourrait-il même marquer demain ? Ce sont des questions qui doivent être bien réfléchies et déduites. En fait, le passé, le présent et le futur coulent simultanément dans l'art. L'important est de pouvoir le distinguer. Le lecteur de poésie qui y parvient est celui qui peut sauter dans le temps tout comme le poète-sujet. C'est la façon de lire, lire, lire…


Il y a quelque chose qui a attiré mon attention dans la poésie turque récente : il y a un mouvement littéraire individualiste et intéressant qui essaie d'être social, dans lequel les éléments qui font de la poésie sont abandonnés juste pour le plaisir de trouver le "nouveau". Que pensez-vous de questions telles que « devenir un nouveau souffle, briser les tabous » pour la poésie turque de la nouvelle période?


Tout d’abord, la poésie est le travail de destruction de la langue donnée. À ce point, il faut que l’on soit libre. Ça commence par rejeter et détruire le connu, l'accepté, l'approuvé. Voyez ce que dit Edip Cansever dans l'une des lettres qu'il a écrites à Alev Ebüzziya : "Je ne connais pas la grammaire ou quoi que ce soit. Si je connaissais la grammaire, je ne pourrais pas écrire de poésie de toute façon"… Il faut que ce renversement soit bien lu. Il n’y a aucun doute que Cansever connaît bien la grammaire. Quand même, la poésie est le travail de détruire la grammaire que l’on connaît. D'abord très bien connaître, puis détruire. Détournement de la langue. Mais bien sûr, il y a plus à cela. Qu’est-ce que vous mettrez à sa place? C’est quoi votre proposition? Bien sûr que ce ne sont pas des choses qui sont produites en s'asseyant à table et en travaillant, comme si l’on produisait des projets. Ce sont des choses qui peuvent être résolues dans un certain processus. Revenons du passé car la clé est là. Les produits les plus remarquables de la poésie populaire brillent comme des étoiles dans le ciel de la poésie à présent. Néanmoins, que se passerait-il si on essayait de reconstruire quelque chose avec cette structure aujourd'hui ? Le langage d'aujourd'hui nous avalerait parce que la réalité d'aujourd'hui ne marche plus ainsi. Que s'est-il passé ? Qu’est-ce qui a changé? Le monde a changé, les besoins ont changé, la communication a changé, la façon dont la langue est utilisée et donc notre façon de percevoir la vie et le monde a changé. Ceux-ci ne se sont pas produits du jour au lendemain. Ils sont arrivés à un certain point en s’accumulant, se tendant, et s'est transformé en un autre langage de poésie. Regardons la poésie de Divan? Les meilleurs exemples ont-ils été donnés à son époque ? Oui. A-t-elle détruit la structure qui l'a précédée? Elle l'a détruit. Mais, bien sûr, en s'en nourrissant, il s'est transformé en une autre forme, une autre humeur. Les gens de cette époque regardaient-ils avec méfiance ce nouveau poème ? Oui. Venons-en au vers libre ? A-t-il été critiqué ? Tiré du sol ? Bien sûr. Car cela a profondément balancé la structure habituelle. Ikinci Yeni (un mouvement poétique turc, Le Nouveau Deuxième)? De même, il a brisé la tradition avec beaucoup de courage. C'est inévitable. C'est ce qui devrait arriver. La poésie est un travail incessant de déconstruire et de construire. À ce point, vu que l’on est toujours dans le processus, quand on regarde hier à partir d'aujourd'hui, on peut nous éclairer. Quand on regarde aujourd’hui, on peut obtenir une vue floue alors que l’on regarde a l’avenir on peut obtenir une vue toute fumeuse. On ne doit pas en avoir peur. C’est ce que le passé nous dit. Toutes les informations sur la poésie, les mouvements, les périodes, etc. en fait, ils sont le ventre de l'autre. Si l’on l'évalue comme ça, on peut voir qu'il s'agit en fait d'une grande source de richesse. Votre définition de la "poésie individualiste essayant d'être sociale" peut nous conduire à certaines limites. Où commence l'individu et où finit-il? Qu'est-ce que la société? Existe-t-il une frontière claire entre l'individu et la société? Comment se transforment-elles et comment cette transformation se reflète-t-elle sur la poésie et le langage de la poésie? Malheureusement, les réponses de ces questions ne peuvent pas être expliquées avec des équations et des ensembles tels que la chimie, la physique et les mathématiques. Si ça fonctionnait comme ça, on n’aurait pas de toute façon de sciences sociales. On pourrait régler tout avec les mathématiques, n’est-ce pas? Peut-être, il ne faut pas que l’on essaye de diviser la poésie en ses multiplicateurs ou molécules. Laissons-la couler à sa route. N’en ayons pas peur. Ne critiquons ni ne louons. Regardons. Il faut compter sur la mémoire de la poésie. C’est ce que l'histoire de la poésie nous le dit.


Dans votre poème, le goût de "se plaindre de la pauvreté humaine apportée par le nouveau" plutôt que de "désirer l'ancien" se fait beaucoup sentir. En tant que personne qui à la fois rattrape l'époque où il vit et ne peut pas s’habituer aux choses que l'époque nous apporte, j’ai la conviction que cet aspect de votre poème est très remarquable. Comment interpréteriez-vous votre poème sur a cet égard?


Ce serait une condamnation à mort pour une artiste de faire la paix avec les exigences de l’époque. Vous pensez que j’exagère? Peut-être. Ce que j'essaie de dire, c'est ceci : si les réalités du monde dans lequel vous vivez ne vous dérangent pas, si vous êtes bon avec les foules, avec les éléments majoritaires, avec la société, si vous n'avez rien à redire sur le système et l'ordre, si ce que toutes sortes d'autorités disent est un ordre pour vous, alors vous n'avez rien à voir avec un stylo et du papier. Car cela signifie que vous n’avez rien à écrire. Il n’y a aucune contradiction, aucune inquiétude, aucune détresse, vous n'êtes pas malheureux. Vous n'avez plus rien à rêver. Vous n’avez pas d'utopie. Tant mieux pour vous ! Vous vivez le paradis sur terre. Vous n'avez pas besoin d'art. Bref, un artiste ne peut pas signer la paix avec son époque où il vit. En désaccord avec la réalité donnée de ce jour-là, en douter, rejeter et s'opposer. S'ils n'existent pas, il n'y a pas de source d'énergie d'où émergera une "création". Je pense que vous vous plaignez de ceci : le nouvel âge, tout en apportant des innovations, élague et détruit également nos valeurs. On prend nos distances avec tout ce qui est humanitaire. Si c'est de cela que vous vous plaignez, alors vous avez tout à fait raison. Il y a un terrible ordre noir en ce moment, la tyrannie de la standardisation, de la culture de la décoloration, de la désidentification, de l'ignorance et de la destruction. La réalité de notre temps est que chacun bénit son propre égoïsme comme un dieu et le loue. C'est un fait indéniable que les nouvelles valeurs qui nous sont présentées sont extrêmement fades. Sans compter l’artiste, tout d'abord, même en tant qu'être humain, pouvoir s'intégrer à ces valeurs ne peut être qu'un film d'horreur. Mais il y a un fait qu'il ne faut jamais oublier : les bébés nés dans ces valeurs seront les enfants de ces valeurs. Voilà c’est ça qui est le plus horrifiant. Mais encore, il faut chercher la clé dans le passé. Depuis que le monde a été formé, on croit toujours en paix, en amour, en compagnie des sentiments, en justice, en altruisme, en sympathie, en loyauté, en conscience, en compassion et en droit des opprimés, n'est-ce pas? Ce sont encore nos utopies ? Oui. La poésie est peut-être un rappel aux masses qui ont perdu leurs utopies. Cela signifie alors que le paradis n'a pas encore été créé pour l'artiste, que l’on a beaucoup de travail à faire.


Merci beaucoup pour vos réponses. Enfin, que voudriez-vous dire aux lecteurs turcs et français du Dactylo Méditerranéen?


C’est moi qui vous remercie pour cet entretien agréable et productif. Que le Dactylo Méditerranéen ne s’arrête jamais. Un effort très précieux, nécessaire, significatif et approprié. C'est un pont fait de mots, de sons, de lettres, c'est-à-dire la veine la plus fine et la plus profonde du cœur. Tout d'abord, je tiens à vous remercier ainsi que tous ceux qui ont écrit et lu sur ce pont. Un artiste est une personne qui poursuit son utopie. S'il y a un paradis sur cette terre, c’est nous qui le construirons, jusqu'à ce que la terre devienne l'art même. Peu importe que l’on le voie ou non, car atteindre un monde digne des êtres humains est une route beaucoup plus longue de celle de la vie humaine.


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Merhaba sevgili Özge Sönmez! Davetimi Kabul ettiğiniz için teşekkür ederim. Öncelikle bize kendinizden bahsedebilir misiniz?


Ben teşekkür ederim. Dokuz Eylül Üniversitesi Fransız Dili Eğitimi Anabilim Dalı’nda Dr. Öğr. Üyesi olarak görev yapıyorum. Şiirlerimin ilk yayınlandığı tarih 2014 olsa da öncesinde lise, üniversite ve sonrasını kapsayan bir hazırlık süreci geçirdim. Bu hazırlık dönemini, hem kendimi hem de ne yazdığımı fark etme dönemi olarak da tanımlayabilirim. Kendi içimde dönüp duran bir sancı olarak tanımlayabileceğim şiiri, benim dışımda birileriyle paylaşma sürecim de üniversite yıllarıma denk geldi. Şiir dosyamı Hacettepe Fransız Dili Eğitimi Anabilim dalında öğrenciyken, şiir dili üzerine doktora yapmış, üzerimdeki emeği çok büyük olan hocam Prof. Dr. Ece Korkut’la paylaştım. Sonra bu paylaşımlarımız uzun süre devam etti. Kendi el yazısı ile dosyalarım üzerine yaptığı eleştiriler ve önerilerin olduğu mektupları kütüphanemin en güzel köşesinde durur. 2014 yılı edebiyat dergilerine şiirlerimi göndermeye başladığım yıl ve sonrasında ilk şiir kitabım “Geceyi İlikler Gidersin” 2015 yılında Mühür Yayınları’ndan çıktı. Tabii bu arada çok değerli şairlerimizle de tanışma ve şiirlerimle ilgili görüş alma fırsatı buldum. Arkasından 2017 yılı, “Derine Gömdüler Sabahı” şiir kitabım yine Mühür yayınlarından çıktı. Bu kitap dosya halindeyken 2016 Ali Rıza Ertan Şiir Ödülü’ne, kitap haline geldiğinde de 2017 Ceyhun Atuf Kansu Şiir Ödülü’ne layık görüldü. Daha sonra 2018 yılında “Güle Batır Öfkeni” şiir dosyam Sennur Sezer Emek-Direniş Şiir ödülünü aldı ve kitap olarak Manos Kitap tarafından basıldı. En son olarak 2020 yılında yine Manos Kitap’tan “Suya Bırak Sızını” şiir kitabım çıktı. Macera devam ediyor.


Çelişki kavramı beni yaşamın her noktasında etkilemiştir. Sizi şiirinizde çelişkiyi işleyen unsurlar, doğrudan gösterilmeden şiire yedirilen, ancak şiir okunduktan sonra zihinde kendini net biçimde gösteren bir figür konumunda. Geceleyin dahi kendini gösteren siyah bir yıldız gibi, usta bir edebi işçilik var. Bu durum şiiriniz için bilinçli bir teknik mi, yoksa içselleşmiş bir şiir algısının dışavurumu mu?


Değerlendirmeniz ve tanımlamalarınız için teşekkür ederim. “Çelişki” kavramı belki de insanın varoluşunun ta kendisidir. Yok olmak için yaratılmış ve üstelik yok olacağının bilincinde bir varlıktan söz ediyoruz. Bundan büyük çelişki olur mu? Buradan bakarsak hayat ve varoluş çelişkiyle kendini gösterse de buna anlam veren de sadece insandır. Yani bir çelişkiden bahsedebilmek için bile insana ihtiyacımız var. “Çelişki” kavramını tanımlayabilecek varlık da “çelişkili”. İşler burada karışıyor. İyi ki de karışıyor. Her şey düzgün olsa o zaman neden sanata gerek duyalım değil mi? Şiirime dönecek olursam, şiir bilinçli bir teknikle mi yazılıyor yoksa içselleşmiş bir şiir algısının dışavurumu mu sorusunun yanıtını vermek çok zor. Belki her ikisi de. Aslında bilinçdışında oluşmaya başlayan “yaratı tözü” bilinçle “yaratı biçimi”ne dönüştürülüyor. Dolayısıyla ikisini birbirinden ayırmak doğru değil diye düşünüyorum çünkü bizim sonuç olarak gördüğümüz “bir tam bütün”dür aslında. Bu bütünün şurasını bilinçdışıyla, burasını da bilincimle yaptım demek pek mümkün değil. Çelişkisiz, sıkıntısız, sancısız ortaya çıkan bir yaratı düşünemiyorum çünkü “yaratı”nın “big bang”i de burası bence. Evren gibi sıkışmasa neden patlasın değil mi? Ancak biz sonucu görüyoruz. Uzaya baktığımızda da sonucu görüyoruz. Ancak yaratı elbette kendi içinde sürecin tüm katmanlarını saklıyor, kimi açıkta, kimi örtük ama tüm katmanlar orada. Dolayısıyla bunun değerlendirmesini sanatçı değil de, sanat ürünüyle karşı karşıya kalan kişinin yapması daha doğru olur. Sanatçının yürüyüp geldiği yolu tersinden yürüyerek elbette. Evrenin şu an ki haline bakıp “Big Bang”i görebilmek gibi. Zor iş!


Topluma duyarlı şairler, yaşadıkları toplumun sorunlarını şiirlerinde dile getirirken sitem ederler. Ancak bir süre sonra, bu edebi sitem yerini huysuz ve zorlama bir “mızmızlığa” dönüşebiliyor. Sizin şiirinizde ise bu olumsuz dönüşüm hiç olmamakla birlikte, sürekli kendini geliştiren bir incelik, şair dokunuşu var. Bu “incelik” kavramına duyarlılığın getirdiği içsel bir bilgeleşme süreci midir?


Çok teşekkür ederim. Umarım dediğiniz gibi yansıyordur şiirim. Benim de üzerinde sıklıkla düşündüğüm ve çoğunca rast geldiğim bir durum. Şiirin ya da bir sanat ürününün işlevi elbette durum tespiti ya da çözüm sunma değil. Sancı demiştim ya, yaratının başlangıç noktası; birikme, huzursuzluk, çatışma, sıkışma, gerilme ve patlama. Sonuçta ortaya çıkan “yaratı” dil koduyla oluşturulduğu için anlamdan tamamen kaçınmak olanaksız. Bu noktada tekrara düşmek çok olası. Eğer sanatçı-öznenin düş ve düşünce evreni kısırsa, ya da sürekli belli daireler içinde dönüp duruyorsa, ki bu çok mümkün, bir süre sonra dediğiniz gibi “yaratı”nın ulaştığı insanlarda bir “aynılık”, “tekrar” duygusu uyandırabiliyor. Bu tehlikeli bir eşik. Aslında bu bir uyarıdır. Sanatçı-öznenin kendini sorgulaması, iç dünyasını, iç görüsünü, sonra da dış dünya algısını gözden geçirmesi ve genişletmesi gerekir. Buradaki konu toplumsallıkla bağlantılı olabileceği gibi bireysel de olabilir. “Ben”den kurtulmak zordur. Kurtulmamalıyız da. Önemli olan “ben”i gezdirebilmek, “ben”i “öteki”ne yaklaştırmak ve hatta eğer yapabiliyorsak “ben”i “öteki”nin içinden geçirmek. Çünkü ancak “öteki”nin içinden geçebilirseniz ondan izler kalır sizde ve artık eski “ben” olmazsınız. İşte sanatçı-öznenin “ben”i bu dönüşümü sürekli yaşamalıdır. Yoksa tıkanma gerçekleşir. Bu dönüşümü sürekli hale getirerek canlı ve diri tutmak sadece bir bilinç işi midir? Belki evet, belki de hayır. “Yaratı”nın sadece varlığını koruması yetmiyorsa, “özgünlük” sürekli gündemde durmalıysa, o zaman burada hem bilinç, hem sezgi vardır. Hatta işin büyük bölümü bence “sezgisel düzlem”de olup biter. Sanatçı-özne sadece “yaratan” olarak kalırsa belki tıkanma olarak tanımladığım durum gerçekleşir. Oysa sanatçı-özne “yaratı”sına karşıdan bakan, değerlendiren, analiz eden, karşılaştıran, yani başlayıp yürüdüğü ve sonuca vardırdığı yolu tersine yürüyüp tekrar başa dönen, bunu yaparken de kıyasıya kendini eleştiren-özne olabilirse, işte o zaman o “mızmızlık”, “sitem” ve “tekrar”lar ortadan kalkar.


Birçok kez Türk şiirinin dünü ve bugününü kıyaslayan, bu konuda görüş alan sorular sordum. Ancak size bu kez okurlar açısından bu soruyu yöneltmek istiyorum. Şiir okuyucusunun dünü ve bugünü arasında gözünüze en çok çarpan ayrımlar nelerdir?


Şiir eksiltili bir yapıdır. Dolayısıyla okuyucusunun işbirliğine diğer türlerden daha çok ihtiyaç duyar. Hiçbir metin aslında tam olarak bitmiş değildir ama şiir hiç değildir. Bu noktada şiir okuyucusu şiiri yeni baştan yaratır. Çağrışımları birden çok olan, yananlamları, söz sanatları, çokanlamlılığı içinde barındıran bu yapıyı kurmak nasıl emek, donanım ve estetik bilinç istiyorsa, elbette okuyucusundan da bunu bekleyecektir. Bir düzyazı okurken okuyucunun metnin yeniden oluşturulmasına yaptığı katkıyla, şiiri okurken o yapının yeniden oluşturulmasına yapılan katkı bir olamaz. Bu nedenle şiir okuyucusu sıklıkla çabuk yorulur, yakınır… Bu yakınma “şiiri sevmiyorum çünkü hiçbir şey anlamıyorum”a kadar gidebilir. Bu noktada yol çatallanıyor. Okuyucu mu tembel yoksa şair anlaşılmazı mı oynamayı seviyor? İşte bunu dahi doğru değerlendirebilmek için donanım şarttır. Çünkü iki seçeneğin de mümkün olduğu durumlar var. Okuyucunun estetik dünyası, kültürel donanımı, sıklıkla karşı karşıya kaldığı sanat yapıtlarının kalitesi, içeriği, özgünlüğü dar bir çerçeveye sıkışmışsa elbette farklı sesli, yenilik sunan, geniş kapılar açan bir şiirin ona anlaşılmaz gelmesi çok olağandır. Ancak burada şunun altını iyice çizmek gerekiyor, şiir gerçekten biraz önce söylediğim sıfatları bünyesinde barındıyor mu yoksa anlaşılmazı oynayan bir söz yığını, imge salatası, süslü bezekli bir kandırmaca mı? Bu sorunun yanıtı da donanım gerektirir. Nedir bu donanım? En başta sizin dediğiniz gibi “dün”e ve “bugün”e hakim olmak. Kaliteli bir şiir okuyucusu şiirin kat ettiği haritaya tüm detaylarıyla olmasa bile ana hatlarıyla hakim olmalıdır. Geçmişin o büyük hazinesine aşina olmalı, çünkü geçmiş aslında hemen öyle çabucak geçmiyor, örneğin siz Yunus Emre’ye geçti diyebilir misiniz? Karacaoğlan’a? Ya da Nâzım’a? Derseniz, şiir sizi alır yere çarpar. Geçen bir şey varsa o da onların yaşadığı dönemin şartlarıdır. Geçmişin hazinesini bilmenin yanında, bugünün nabzını da tutmalı okuyucu. Bugünü okurken gelecekten bir şeyler bulabilmeli, sezebilmeli, hissedebilmeli. Biz Nâzım’a bakınca sadece geçmişi mi görüyoruz? Hayır aksine, geleceği de görüyoruz. Yunus Emre geçmişten bize seslenirken nasıl bugünü görebilmiş ve yetinmemiş de yarını dahi imlemiş? Bunlar üzerinde iyi düşünülmesi ve çıkarımlar yapılması gereken konular. Aslında geçmiş, şimdiki ve gelecek zaman aynı anda akar sanatta. Önemli olan bunu çözmeyi becerebilmek. Bunu başaran şiir okuru, aynı şair-özne gibi zamanda sıçrama yapabilen kişidir. Bunun da yolu okumak, okumak, okumak…


Son dönem Türk şiirinde, sadece “yeni”yi bulma adına, şiiri şiir yapan unsurların terk edildiği, bireyci ancak toplumsal olmaya çalışan, ilginç bir akım dikkatimi çekiyor. Yeni dönem Türk şiiri için “yeni bir soluk olma, tabuları yıkma” gibi konularda neler düşünüyorsunuz?


Şiir her şeyden önce verili dili yıkma işidir. Bu noktada özgür olmak gerek. Bilineni, kabul edileni, onaylananı reddedip yıkmakla başlıyor iş. Edip Cansever Alev Ebüzziya’ya yazdığı mektuplardan birinde diyor ki: “Ben gramer filan bilmem. Gramer bilsem şiir yazamazdım zaten”… Buradaki tersinlemeyi iyi okumak gerek. Cansever’in grameri çok iyi bildiğine şüphe yok. Ancak şiir, şu bildiğimiz grameri alıp yıkma işidir. Önce çok iyi bilip sonra yıkmak. Dili saptırma işi. Ancak bunun da sonrası var elbette. Yerine ne koyacaksınız? Ne öneriyorsunuz? Bu dediklerimiz elbette masada oturup çalışarak, proje üretir gibi üretilen şeyler değil. Bunlar süreç içinde olabilecek şeyler. Geçmişten gelelim yine çünkü anahtar orada. Halk şiirinin en seçkin ürünleri şu anda yıldızlar gibi parlıyor şiirin göğünde. Ancak bunun üzerine biz bugün o yapıyla yine bir şeyler kurmaya kalksak ne olur? Bugünün dili sizi yutar çünkü bugünün gerçekliği artık o şekilde işlemiyor. Ne oldu da değişti? Çünkü dünya değişti, ihtiyaçlar değişti, iletişim değişti, dilin kullanım şekli ve dolayısıyla hayatı, dünyayı algılama biçimimiz değişti. Bunlar bir günde olmadı. Yine birike birike, sıkışa sıkışa, gerile gerile bir noktaya geldi ve artık başka bir şiir diline döndü. Dîvan şiirine bakalım mı? En güzel örnekleri kendi zamanında verildi mi? Evet. Kendinden önce gelen yapıyı yıktı mı? Yıktı. Ancak elbette ondan beslenerek ancak kendini başka bir biçime, başka bir havaya dönüştürdü. Kuşkuyla karşılandı mı? Evet. Gelelim mi serbest nazıma? Karalandı mı? Kıyametler koptu mu? Tabii ki. Çünkü alışıldık yapıyı derinden sarstı. İkinci Yeni? Aynı şekilde geleneği büyük bir cesaretle yıktı. Bu kaçınılmazdır. Olması gereken budur. Şiir aralıksız olarak bir yapı bozma ve yapı kurma işidir çünkü. Bu noktada yine biz sürecin içinde olduğumuz için bugünden düne baktığımızda aydınlanırken, bugüne baktığımızda bulanık, geleceğe bakınca da tamamen sisli bir görüntü elde edebiliriz. Bundan korkmamak lazım. Korkmamamızı geçmiş bize söylüyor. Tüm şiir bilgisi, akımlar, dönemler vs. aslında hepsi birbirinin ana rahmidir. Böyle değerlendirdiğimizde bunun aslında çok büyük bir zenginlik kaynağı olduğunu görebiliriz. Sizin “Toplumsal olmaya çalışan bireyci şiir” tanımlamanız bizi biraz kısıta götürebilir. Birey nerede başlar, nerede biter? Toplum nedir? Bireyle toplum arasında net bir sınır var mıdır? Birbirlerini nasıl dönüştürürler ve bu dönüşüm şiire, şiir diline nasıl yansır? Bu soruların yanıtlarını ne yazık ki kimya, fizik, matematik gibi bunlar bu kümeye, şunlar da şu kümeye, denklemin bu tarafında bunlar var, diğer tarafında da şunlar var gibi kesin çizgilerle ortaya koyamayız. Öyle olabilseydi sosyal bilimlere gerek kalmazdı zaten. Her şeyi matematikle hallederdik değil mi? Şiiri çarpanlarına ya da moleküllerine ayırmaya çalışmamak lazım belki de. Bırakalım kendi yolunda aksın. Bundan korkmayalım. Yermeyelim de, övmeyelim de. İzleyelim. Şiir bilgisine güvenmek lazım. Geçmiş şiir bilgisi bize bunu söylüyor.


Şiirinizde “eskiye duyulan özlem”den çok, “yeninin getirdiği insani yoksulluktan yakınma” tadı kendini çok hissettiriyor. Hem yaşadığı çağı yakalayan, hem de o çağın getirdikleriyle belli noktalarda pek barışamayan biri olarak, şiirinizin bu yönünün çok dikkat çekici olduğunu düşünüyorum. Bu konuda şiirinizi nasıl yorumlarsınız?


Çağın gerektirdikleriyle barışmak sanatçı için ölüm fermanı olur. Çok mu abarttım? Belki de. Kastım şu; yaşadığınız dünyanın gerçekleriyle uyum içindeyseniz, kalabalıklarla, çoğunlukla, toplumla aranız iyiyse, sistemden, düzenden bir şikayetiniz yoksa her türlü otoritenin söylediklerini emir telakki ediyorsanız o zaman bırakın kağıdı, kalemi. Çünkü yazacak bir şeyiniz yoktur, olamaz da. Çelişki yok, huzursuzluk yok, sıkıntı yok, mutsuz değilsiniz. Düşleyecek bir şeyiniz kalmamış. Ütopyanız yok. Hayırlı uğurlu olsun, siz bu dünyada cenneti yaşıyorsunuz. Sanata ihtiyacınız yok. Sözün özü, çağıyla barış imzalayamaz sanatçı. O günün verili gerçekliğiyle uyuşmamak, şüphe duymak, reddetmek ve karşı çıkmak. Bunlar yoksa, bir “yaratı”nın oluşacağı enerji kaynağı yok demektir. Sizin sorunuzu şöyle anlıyorum, çağ yenilikleri getirirken bir yandan da değerlerimizi törpüleyip yok ediyor. İnsanî olandan uzaklaşıyoruz. Sanıyorum kastınız bu. Eğer buysa bunda çok haklısınız. Korkunç bir kara düzen, tektipleştirme zorbalığı, renksizleştirme, kimliksizleştirme, yok sayma ve yok etme kültürü. Herkesin kendi bencilliğini bir Tanrı gibi kutsaması ve buna methiyeler düzmesi. Bize sunulan yeni değerlerin yavanlığı su götürmez bir gerçek. Burada bırakın sanatçıyı, her şeyden önce insan olarak bile bu değerlerle bütünleşebilmek bir korku filmi olabilir ancak. Fakat şunu hiçbir zaman unutmamak gerekiyor. Bu değerlerin içinde doğan bebekler, bu değerlerin çocukları olacak. İşte bu korkutucu olan. Ancak yine anahtarı geçmişte aramak gerekiyor. Dünya kurulduğundan beri hala barışa, sevgiye, aşka, adalete, diğerkâmlığa, duygudaşlığa, vefaya, vicdana, merhamete, mazlumun hakkına inanıyoruz değil mi? Bunlar hala bizim ütopyamız mı? Evet. Ütopyasını kaybeden yığınlara karşı bir hatırlatmadır şiir belki de. O zaman sanatçı için cennet henüz yaratılamamış demektir. Bu da demek oluyor ki çok işimiz var.


Yanıtlarınız için çok teşekkür ederim. Son olarak, Akdeniz Daktilosu’nun Türk ve Fransız okuyucuları için neler söylemek istersiniz?


Ben teşekkür ederim bu keyifli, verimli söyleşi için. Akdeniz Daktilosu’nun sesi hiç azalmasın. Çok değerli, gerekli, anlamlı ve yerinde bir çaba. Sözden, sesten, harften yani kalbin en ince ve derin damarından yapılmış bir köprü. Öncelikle size ve bu köprüde yazan, çizen, okuyan emek veren herkese çok teşekkür ederim. Sanatçı ütopyasının peşinde olan insandır. Bu dünya üzerinde bir cennet varsa onu biz kuracağız, ta ki dünya sanatın kendisi haline dönüşene kadar. Bunu bizim görüp görmemiz hiç önemli değil çünkü insana layık bir dünyaya varmak, insan ömründen çok daha uzun bir yoldur.

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