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J’AI SOIF SOUS LA PLUIE

Je bricole une musique qui n’ignore ni la terre
ni la brume dont on ne parle
encore moins l’écorce impossible,
le talus indifférent


Ceux qui broient du noir
les ai vus s’élever en contrebas, de la montagne de rodez, là-bas vers le trou de bozouls,
Le sang du rite éperdu,
Du rite dont on a presque tout oublié
Le clochard du monde
Bossu,
Aux yeux esquivés
Injectés
à la pauvreté que tu ne contrôles plus,
depuis la montagne R, surplombée de grès rose, m’est apparu -


Ai vu gémir le bossu pauvre
traverser l’aveyronnais,
des contrées que tu ne sais plus nommer, un paysage non préparé ni visité,
où tu n’as pas prévu d’aller,
le plateau sur le segala, le causse comtal, les terres caillouteuses,
Tu as 6 parfums de carambar en poche, mais ne connais le nom des roches,
Soudain tu as vu la clocharde du monde et elle te criait

​

Laure Gauthier

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