top of page

Hikmet Altınkaynak

Cher Hikmet Altınkaynak, tout d'abord merci d'avoir accepté mon invitation. Pourriez-vous vous présenter à nous un peu plus précisément ?


Avec plaisir bien sûr, c’est moi qui tiens à remercier Le Dactylo Méditerranéen pour votre gentille invitation.


Je vais essayer de me décrire dans le sens du Dactylo Méditerranéen, que vous définissez comme un pont culturel :


Je suis diplômé de la Faculté des Lettres de l'Université d'Istanbul. J'ai travaillé comme enseignant, journaliste, écrivain et conseiller du recteur de l'Université technique de Yıldız. Dans cette université, j'ai donné des cours de poésie turque contemporaine, de rédaction de biographie et de langue turque aux étudiants en premier cycle pendant 13 ans.


Actuellement et ce, depuis le 27 septembre 2018, je tiens une chronique hebdomadaire intitulée "À la lumière de la littérature" dans le journal Cumhuriyet.

J'ai commencé à écrire dans les journaux "Yeni Ortam" et "Cumhuriyet". Puis j'ai continué dans de nombreux magazines, par intermittence dans "Milliyet", "Radikal" et " Cumhuriyet".

En plus de cela, j'ai également préparé et présenté des livres et des programmes culturels pour la radio allemande WDR Cologne (1990 - 2002) et pour les chaînes de télévision Kanal D et TV 8 (1999-2002) en Turquie.


J'ai travaillé en tant que consultant pour certains programmes culturels et artistiques de TRT et j'ai également travaillé en tant qu’éditeur en chef, écrivain et rédacteur en chef pour les organes médiatiques de "Milliyet" et "Hürriyet"pendant 17 ans, tous deux font partie des journaux les plus anciens et les plus importants de Turquie.


J'ai dirigé une dizaine de revues, parmi lesquelles "Eleştiri" et "Yaşasın Edebiyat". On peut trouver 12 de mes articles dans des manuels scolaires en tant que textes de lecture. 12 de mes livres ont été recommandés aux élèves par le ministère de l'Éducation nationale.

" J’aime Atatürk ", un ensemble composé de 10 livres, partagés par le journal Hürriyet à ses lecteurs en 2004, a été traduit en ouïghour et en chinois (2009). Plus tard, ce livre a été réédité par Doğan Egmont en 2016 sous les titres “ Mustafa à Kemal…/L'enfant aux yeux bleus de la maison en bois" et "De Mustafa à Kemal …/ Le grand mathématicien". Le journal Milliyet a distribué mon livre "100 œuvres de base" en 2004, le journal Hürriyet a distribué mon livre "Dictionnaire des écrivains et poètes de la littérature turque" à ses lecteurs en échange de coupons en 2018. De plus, je compte plus de 50 livres publiés. Ces dernières années, j'ai écrit dans des journaux tels que "Cumhuriyet", "Milliyet", "Radikal" et "Varlık", "Türk Dili", "Eleştiri", "Milliyet Sanat", "Ulusal Kültür", "Yaşasın Edebiyat", "Hürriyet Gösteri", "Cumhuriyet Kitap".


Les principales fondations, associations et jurys que j'ai servis à différentes époques sont les suivantes :

-Le Prix de la nouvelle Yunus Nadi du Journal Cumhuriyet, Membre du comité de sélection (2008- en cours)

- Membre du comité de sélection du prix du roman Ebubekir Hazım Tepeyran,  (2010 - 2015)

- Membre du conseil d’administration de Rahşan Ecevit-Bülent Ecevit Fondation de la science, la culture et l'art (2011-en cours)

- Membre d'honneur du conseil d'administration de BESAM (L’Association Professionnelle des Propriétaires d'Oeuvres Scientifiques et Littéraires) (2016 - en cours)

- Membre du jury du prix d'essai Vedat Günyol (2019)

- Membre du comité de sélection des prix de littérature Oktay Akbal (2020 – en cours)


Vos chroniques sur la littérature turque sont intéressantes et éclairantes. Quelles sont vos pensées et prédictions pour le passé, le présent et l'avenir de la littérature turque ?


Merci. A vrai dire, je ne pourrai pas répondre de façon courte à votre question. En effet, il me faudrait de nombreuses pages pour vous exposer mon point de vue, mais je peux le résumer en quelques phrases.

Tout d'abord, si nous voulons examiner l'histoire de la littérature turque, je pense qu'il est nécessaire de regarder l'histoire de l’ancien turc, qui remonte à 2 000 - 3 000 avant JC. Par conséquent, les racines de la langue turque remontent à l'Antiquité, mais aujourd'hui, le turc n'est parlé que dans huit pays, dont la Turquie et le monde turcophone.  Parallèlement à cela, le turc se classe au 12e rang des langues parlées dans la plupart des pays du monde. En tant que famille linguistique, le turc représente 1% du nombre total de langues dans le monde. C’est pour cette raison qu’on doit dire que l'histoire de la littérature turque n'est pas très connue dans le monde.


C’est avec la traduction des œuvres de la littérature turque que celle-ci a commencé à être reconnue et qu’elle s'est modernisée et enrichie de traductions de langues universelles en turc.


Bien sûr, d'un autre point de vue, divers événements historiques ont également façonné la littérature dans ce processus. Par exemple, avec l'acceptation de l'islam par les Turcs, la littérature turque est restée sous l'influence de l'islam pendant 1000 ans, sous la pression de l'arabe et du persan, qui sont les langues de la religion, et a perdu son essence nationale. Cette situation n'est devenue une politique nationale qu'au début du XXe siècle, avec la deuxième monarchie constitutionnelle en 1908. Grâce à la révolution de la langue et de l'écriture réalisées dans le cadre des révolutions d'Atatürk en 1928, la littérature turque moderne a commencé à émerger tout comme la liberté d'expression des Turcs.

Notre littérature est parvenue aujourd'hui à un point dépassant celui est du développement de la Turquie. Cependant, cette position avancée de notre littérature ne peut malheureusement pas montrer le développement qu'elle mérite en raison de la censure et de la pression exercées par le pouvoir politique sur la liberté de parole et d'expression et la liberté de la presse. Ma conviction est que quelle que soit la pression exercée sur nos poètes et écrivains, l'avenir de nos artistes littéraires sera brillant et le nombre de nos poètes et écrivains mondialement reconnus augmentera. En effet, les jeunes de la République de Turquie connaissent désormais à la fois le turc et plus d'une langue étrangère en dehors de leur langue maternelle. Ces jeunes traduisent d'abord leurs œuvres en langues étrangères et s'efforcent de les faire lire et reconnaître dans le monde. Et ils y réussissent aussi. Leurs œuvres sont traduites et atteignent des lecteurs de tous les coins du monde. Elles remportent des prix à l'étranger. Je pense que cette vue est magnifique et qu’elle continuera…


Surtout ces derniers temps, vous voulez attirer l'attention sur les femmes poètes en les mentionnant comme « les sultans de la poésie ». En général, bien que les femmes soient connues comme un "sujet commun" dans notre poésie, elles sont en réalité dans la position de "créatrices de poésie" qui produisent des œuvres hautement compétentes et permanentes dans la création de poésie. C'est pourquoi j'essaie de donner plus de place aux femmes poètes parmi mes invités turcs et français. Comment interprétez-vous la relation entre la poésie, le poète et le genre ?


Les femmes sont fertiles, créatives. Elles devraient par conséquent se trouver au premier plan en tant que poètes et écrivains. Cependant, dans notre société, nos femmes étaient vouées à une éducation traditionnelle et ne pouvaient pas montrer leur créativité car elles étaient empêchées de briser les moules de cette culture traditionnelle. Elles n'ont eu cette opportunité qu'avec l'administration républicaine, mais les femmes sont restées en retrait car les révolutions républicaines n'étaient pas suffisamment enracinées et les politiques réactionnaires des politiciens contre-révolutionnaires ont toujours été efficaces dans ce processus.


Lorsque l'égalité entre les sexes sera atteinte, la structure familiale patriarcale disparaîtra et cette évolution se reflètera dans la littérature, alors la littérature turque se sentira aussi plus forte. Sans distinction entre poète féminin et poète masculin ; ils émergeront comme des membres égaux d'une société contemporaine, s'accrochant les uns aux autres avec leur créativité.


Quand la poésie a-t-elle perdu de sa valeur dans notre vie quotidienne ? Surtout entre 1960 et 1980, alors que la poésie a pu occuper une place plus forte dans la vie quotidienne, qu'est-ce qui fait que les livres de poésie deviennent aujourd'hui orphelins des rayons ?


À mon avis, le facteur le plus important affectant cette situation est qu'il existe de nombreux poètes et que chaque forme d'écriture dans laquelle les mots sont écrits les uns après les autres est considérée comme de la poésie. C’est pour cette raison que Aziz Nesin a déclaré avec humour  " Quatre personnes sur trois dans la société turque sont des poètes ".


En fait quand je disais qu'il y avait beaucoup de poètes, je voulais souligner que ces gens étaient des passionnés de poésie, qui l'exprimaient avec des mots écrits les uns après les autres. Les gens enthousiastes dont je parle finance eux-mêmes l'impression de leurs écrits et les transforment en livre. Les distributeurs et les libraires ne s'intéressent pas aux livres imprimés de cette manière, c'est-à-dire que les livres imprimés ainsi ne trouvent pas leur place dans les rayons. D'une certaine manière, je trouve cela naturel. Je ne blâme jamais ceux qui font ça. C'est possible.


Tout le monde aime sa propre écriture. Cependant, tout le monde n'a pas la même chance. Mais il y a aussi l'esthétique de la littérature, et quand il s'agit d'esthétique littéraire, il est important d'avoir un grand nombre de goûts communs. À ce stade, les caractéristiques qui devraient être recherchées dans le poème de la personne qui a écrit le poème sont les suivantes : la personne qui a écrit le poème apporte-t-elle quelque chose de nouveau à la poésie, a-t-elle un style différent, un pouvoir d'expression et du talent? C'est ce qui distingue le vrai poète des autres. Seules les personnes possédant ces caractéristiques peuvent trouver des éditeurs et publier leurs livres avec des redevances. Leurs livres sont également sur les étagères. Bien qu'ils soient peu nombreux, ils existent...


Je ne pense pas que ce soit un problème pour tous les poètes que les livres de poésie ne se vendent pas. Parce que le lecteur littéraire a aussi beaucoup de goût, il est possible qu'il n'achète pas tous les livres qui prétendent être un livre de poésie… Peut-être qu'il se dit qu’il pourrait en faire autant et qu'il le laisse!


Vous êtes un écrivain qui suit la poésie internationale et inclut ce sujet dans vos chroniques. A votre avis, quelles sont les différences/similitudes les plus décisives entre la poésie turque et la poésie internationale?


Bien sûr, j'essaie de suivre la poésie du monde à partir des livres, des sélections et des magazines traduits par des maîtres traducteurs.


En plus des classiques mondiaux qui ont commencé à être publiés dans les années 1940, Sabahattin Eyüboğlu, Azra Erhat, Vedat Günyol, Suut Kemal Yetkin, Orhan Veli Kanık, Cahit Sıtkı Tarancı, Oktay Rifat, İlhan Berk, Özdemir Asaf, Cemal Süreya, Özdemir İnce : Ce sont des noms importants qui ont contribué à la lecture de la poésie française dans notre langue.

D'autre part, l'Atlas de la poésie, préparé par Cevat Çapan dans le cadre de Cumhuriyet Kitap, porte une lumière sur la poésie mondiale. Le même processus se poursuit dans la revue Şiirden, sous la direction du poète et traducteur Metin Cengiz. Celle-ci est publiée avec le slogan "La revue Şiirden actualise la poésie turque". Ce magazine inclut également dans chaque numéro des poèmes de poètes étrangers.


Je considère cela d'un point de vue actuel et historique. Le poète de chaque pays écrit d'abord sur lui-même, son propre peuple, le monde et la géographie, et parallèlement à cela, au fil du temps, il aborde les événements politiques, sociaux et culturels conformément à sa vision du monde, sous forme d’œuvre d'art, et non sous forme d’engagement politique. Ce qui explique qu’il soit inévitable que toute personne portant une identité de poète soit différente d’un poète d'une autre nation. Certains poètes ont peut-être été influencés par d'autres dans le passé, et c'est possible. Il est normal que cette situation soit apparue pendant les périodes où la traduction et le nombre de traducteurs étaient limités. Aujourd'hui, par rapport au passé, le nombre de sources est beaucoup plus important, et donc les poètes peuvent être influencés plus facilement les uns par les autres, mais encore, chaque poète a besoin de développer sa propre poésie et de créer sa propre identité.


Pour rendre la poésie encore plus populaire, plusieurs festivals de poésie et journées de la poésie ont été organisés dans le passé. Aujourd'hui, cela s'est généralisé à la fois au niveau du pays et a atteint le niveau international. Nos poètes participent et sont invités à de nombreux festivals de poésie à travers le monde. Il me semble que le festival de poésie d'Istanbul, qui s'est tenu à l'époque du maire d'Istanbul Prof.Dr. Nurettin Sözen, a été, l'une des premières grandes organisations dans le domaine de la poésie. Ce festival a continué périodiquement dans les années qui ont suivi. Aujourd'hui, de tels festivals sont organisés dans divers coins du pays au niveaux national et international.


Merci pour vos remarques. Enfin, que voudriez-vous dire aux lecteurs turcs et français du Dactylo Méditerranéen ?
 

Je vous remercie également de l'intérêt que vous portez à mes articles. Vous appelez Le Dactylo Méditerranéen le pont culturel. Très sympa! Je suis d'accord avec vous. Parce que la culture signifie la paix. La paix, c'est aussi la civilisation, la modernité, l'humanité...

Notre monde a plus que jamais besoin de paix.

Le XXe siècle a été le siècle des guerres. Que le XXIe siècle et le nouveau millénaire soient le siècle et le millénaire de la paix, de la fraternité, de l'amour, de la beauté et de la bonté. Et que ça ne finisse jamais.

Je salue amicalement vos lecteurs turcs et français.


&


Sevgili Hikmet Bey, öncelikle davetimi kabul ettiğiniz için teşekkür ederim. Bize kendinizi biraz daha yakından tanıtabilir misiniz?


Ne demek sevgili Deniz Dağdelen Düzgün, sevinçle, asıl ben teşekkür ederim; Akdeniz Daktilosu’nun ilgisine ve içten söyleşi davetinize.


Kendimi, kültür köprüsü diye tanımladığınız Akdeniz Daktilosu odağında anlatmaya çalışayım:

İstanbul Üniversitesi Edebiyat Fakültesi’ni bitirdim. Öğretmenlik, gazetecilik, yazarlık, Yıldız Teknik Üniversitesi rektör danışmanlığı yaptım. Bu üniversitede lisans öğrencilerine 13 yıl “Çağdaş Türk Şiiri”, “Biyografi Yazımı”, “Türk Dili” dersleri okuttum.  Şimdi 27 Eylül 2018 tarihinden bu yana, Cumhuriyet gazetesinde haftada bir “Edebiyatın Işığında” köşesini yazıyorum.

Yazmaya “Yeni Ortam” ve “Cumhuriyet” gazetelerinde başlamıştım. Sonra birçok dergide, aralıklarla da “Milliyet”, “Radikal” ve “Cumhuriyet”te sürdürdüm.


Bu arada Alman WDR Köln Radyosu’nda (1990 – 2002), Türkiye’de Kanal D ve TV 8  (1999-2002) televizyonlarında kitap ve kültür programları hazırlayıp sundum.

TRT’nin kimi kültür sanat programlarına danışmanlık yaptım. Türkiye’nin en köklü, en büyük gazetelerinden olan "Milliyet" ve "Hürriyet" yayın gruplarında redaktör, yazar, yazı işleri müdürü, genel yayın yönetmeni olarak, 17 yıl çalıştım.  Aralarında "Eleştiri" ve "Yaşasın Edebiyat" olmak üzere, 10 dolayında derginin yöneticiliğini üstlendim.


Ders kitaplarına 12 yazım okuma metni olarak alındı. 12 kitabım Milli Eğitim Bakanlığı tarafından öğrencilere tavsiye edildi. Hürriyet Gazetesi’nin 2004’te dağıttığı 10 kitap seti "Atatürk’ü Seviyorum", Uygurcaya ve Çinceye çevrildi (2009). 2016’da Doğan Egmont tarafından “Mustafa’dan Kemal’e…/Ahşap Evin Mavi Gözlü Çocuğu” ile “Mustafa’dan Kemal’e…/Büyük Matematikçi” adlarıyla yeniden yayımlandı.


Milliyet Gazetesi 2004 yılında “100 Temel Eser” adlı kitabımı, Hürriyet Gazetesi, 2018’de “Türk Edebiyatında Yazarlar ve Şairler Sözlüğü” adlı kitabımı, kupon karşılığı olarak okurlarına dağıttı. 50’nin üzerinde yayımlanmış kitabım bulunuyor.


Bu yıllarda yazılarımı "Cumhuriyet", "Milliyet", "Radikal" gibi gazetelerde ve "Varlık", "Türk Dili", "Eleştiri", "Milliyet Sanat", "Ulusal Kültür", "Yaşasın Edebiyat", "Hürriyet Gösteri", "Cumhuriyet Kitap" gibi dergilerde yayımladım.

Görev üstlendiğim başlıca vakıf, dernek ve jüriler ise şöyle:

-Cumhuriyet Gazetesi Yunus Nadi Ödülleri Öykü Dalı Seçici Kurul üyeliği ( 2008- devam ediyor)

-Ebubekir Hazım Tepeyran Roman Ödülü Seçici Kurul Üyeliği (2010 - 2015)

-Rahşan Ecevit-Bülent Ecevit Bilim, Kültür ve Sanat Vakfı Mütevelli Heyeti Üyeliği (2011-devam ediyor)

-BESAM (Bilim ve Edebiyat Eserleri Sahipleri Meslek Birliği) Onur Kurulu Üyeliği ( 2016 -  devam ediyor)

-Vedat Günyol Deneme Ödülü Seçici Kurul üyeliği (2019)

-Oktay Akbal Edebiyat Ödülleri Seçici Kurul Üyeliği( 2020 – devam ediyor)


Türk edebiyatı üzerine yazdığınız köşe yazıları ilgi çekici ve aydınlatıcı. Türk edebiyatının dünü, bugünü ve      yarını için sizin pencerenizden görünen manzara nedir?


Teşekkürler.


Bu sorunuza verilecek kısa bir yanıtım yok. Çünkü bu manzarayı anlatabilmek için sayfalar gerekli. Ama birkaç cümleyle çerçevelendirebilirim.


Her şeyden önce Türk edebiyatının dünü dendiğinde sanırım Milattan Önce 2.000 – 3.000 yıllarına kadar giden Eski Türkçenin tarihine bakmak gerekir.


Dolayısıyla Türkçenin kökeni eskidir ama günümüzde dünya ve Türkiye de içinde olarak yalnızca sekiz ülkede Türkçe konuşuluyor. Bu nedenle Türkçe, en çok ülkede konuşulan dil sıralamasında  12. sırada yer alıyor. Türkçe, dil ailesi olarak, dünyadaki toplam dil sayısı açısından da dünya dilleri içinde %1’lik bir orana sahip.


Bu nedenle Türk edebiyatının dünü, dünya ölçeğinde yaygın değildi.


Ne zaman ki Türk edebiyatı evrensel dillere çevrilmeye başladı, o zaman hem Türk edebiyatı dünyada tanınmaya başladı, hem de evrensel dillerden Türkçeye yapılan çevrilerle çağdaşlaştı, zenginleşti.

Bunun için bu süreçte çeşitli tarihsel olaylar edebiyata da yön verdi. Örneğin Türklerin İslamlığı kabul etmesiyle Türk edebiyatı 1.000 yıl İslamlığın etkisiyle, ‘din dili’ olan Arapça ve Farsça baskısı altında kaldı, ulusal özünü yitirdi. Bu ancak 20. yüzyılın başında, 1908’de 2. Meşrutiyet ile birlikte ulusal bir politikaya evrildi. 1928’deki Atatürk Devrimleri kapsamında dil ve yazı devrimiyle bir anlatım özgürlüğüne kavuşmasıyla da modern Türk edebiyatı filizlendi.


Bugün edebiyatımızın ulaştığı nokta Türkiye’nin gelişmişliğinden daha ileridedir. Ama bu ileri konumu siyasal iktidarın söz ve ifade özgürlüğüne, basın özgürlüğüne uyguladığı sansür ve baskı yüzünden gereken gelişmeyi ne yazık ki gösterememektedir. Türk edebiyatının geleceğinin şair ve yazarlarımıza ne denli baskı uygulanırsa uygulansın, parlak olacağına, evrensel düzeyde şair ve yazarlarımızın çoğalacağına inanıyorum. Çünkü Cumhuriyet Türkiyesi gençliği artık hem Türkçeyi, hem de birden çok evrensel dili anadili gibi biliyor. Yazdığını önce kendi bu dillere çevirip dünyada okunmasını, tanınmasını sağlama çabası gösteriyor. Başarılı da oluyor. Çeşitli dillere çevriliyor. Dünyanın her köşesinden okura ulaşıyor. Oradan ödüller kazanıyor. Bu manzara bence güzel ve sürecektir de…


Özellikle son dönemde “şiirin sultanları” diyerek kadın şairlere dikkat çekmek istiyorsunuz. Genel bağlamda kadınlar, şiirimizde “yaygın bir özne” olarak bilinmesine karşın, aslında şiir yaratımı konusunda son derece yetkin ve kalıcı yapıtlar bırakan “şiir yaratıcısı” konumundalar. Gerek Türk, gerekse Fransız konuklarım arasında da bu yüzden özellikle kadın şairlere daha çok yer vermeye çalışıyorum. Şiir, şair ve cinsiyet ilişkisini nasıl yorumluyorsunuz?


Kadın, doğurgandır, yaratıcıdır. Bu açıdan baktığımızda şair ve yazar olarak da ön sıralarda olması beklenir. Ne var ki bizim toplumumuzda, geleneksel eğitim altında yetişen kadınlarımız o kültürün kalıplarını kıramadıkları için gereken yaratıcılıklarını gösterememişlerdir. Bu olanağa ancak Cumhuriyet yönetimiyle kavuşsalar bize, Cumhuriyet devrimlerinin yeterince kökleşmemesi, bu süreçte karşıdevrimci siyasetçilerin etkili olması yüzünden kadınlar ikinci planda kalmışlardır.


Ne zamanki cinsler arasında eşitlik sağlanır, ataerkil ailelerin  başat özelliği ortadan kalkar, bu da edebiyata yansır,  o zaman Türk edebiyatı da kendini daha güçlü duyumsar. Kadın şair, erkek şair ayrımı olmadan; çağdaş bir toplumun eşit bireyleri olarak, yaratıcılıklarıyla da kenetlenmiş olarak ortaya çıkarlar.


Şiir günlük yaşamdaki heybemizden ne zaman düştü? Özellikle 1960 – 1980 yılları arasında şiirin günlük yaşamda daha güçlü bir yer tutabildiğini görürken, şimdi şiir kitaplarının rafların öksüz çocuğu olmasına neden olan sizce nedir?


Bunda sanırım çok sayıda şair olmasının, her alt alta yazılan sözcüklerin de şiir sayılmasının payı var.  Bu nedenledir ki Aziz Nesin, “ Bizde üç kişiden dördü şairdir” diyerek bu durumu gülmece diliyle anlatmıştı.

Ben çok sayıda şair var derken yazdığının şiir olduğunu, alt alta yazdığı sözcüklerle ortaya koyan şiir heveslileri olduğunu vurgulamak istemiştim. Ki bu hevesliler yazdıklarının basım giderlerini karşılayıp kitaplaştırıyorlar. Bu biçimiyle de dağıtımcılar, kitap evleri ilgi göstermiyor, yani raflarda kendine yer bulamıyor. Bunu bir ölçüde doğal karşılıyorum. Böyle yapanları da asla suçlamıyorum.  Olabilir.

Herkes kendini olduğu gibi, kendi yazdığını da beğenir. Herkes aynı şansa sahip değildir. Herkes aynı olanağa da sahip değildir. Ama bir de edebiyatın estetiği vardır ki, burada ortak beğenilerin çokluğu, yüksekliği önem taşır. Bunun için şiire getirdiği yeni bir şey var mı, farklı söylemi, gücü, yeteneği var mı gibi sorular gerçek şiiri yazanları öne çıkarır. İşte onlar yayınevi bulup telif ücreti de alarak kitaplarını yayımlayabiliyorlar. Onların kitapları da raflarda yerini alıyor. Sayıları az da olsa, varlar…


Burada şiir kitabının satmaması, sanırım her şairin kitabı için söz konusu değil. Çünkü edebiyat okurunun da beğenisi yüksek,  şiir kitabı diye her kitabı almıyor demek ki…Bu kadarını ben de yazarım deyip bırakıyor belki de!


Uluslararası şiiri de takip eden, köşe yazılarınızda bu konuya yer veren bir yazarsınız. Sizin pencerenizden, Türk şiiri ve uluslararası şiir arasındaki en belirgin farklar/benzerlikler nelerdir?


Dünya şiirini elbette usta çevirmenlerin çevirdiği kitaplardan, seçkilerden, dergilerden izlemeye çalışıyorum.


1940’lı yıllarda yayımına başlanan dünya klasikleri yanı sıra, Sabahattin Eyüboğlu, Azra Erhat, Vedat Günyol, Suut Kemal Yetkin, Orhan Veli Kanık, Cahit Sıtkı Tarancı, Oktay Rifat, İlhan Berk, Özdemir Asaf, Cemal Süreya, Can Yücel, Özdemir İnce de Fransız şiirini dilimize kazandıranların başında gelen çevirmenlerdir.


Öte yandan Cevat Çapan’ın Cumhuriyet Kitap’taki Şiir Atlası, dünya şiiri için bir ışık oldu. Aynı işlevi şair, çevirmen Metin Cengiz yönetimindeki Şiirden dergisi de yapıyor. “Şiirden Dergisi Türk şiirini güncelliyor” alt başlığıyla yayımlanıyor. Her sayısında pek çok yabancı şairin şiirine yer veriyor.

Bunu da güncel ve tarihsel bakış açısıyla değerlendiriyorum. Her ulusun şairi öncelikle kendini, kendi insanını, dünyasını, coğrafyasını, giderek de dünya görüşüne paralel olarak, siyasal, toplumsal, kültürel olayları yazar. Bunu da bir bildiri biçiminde değil, sanat yapıtı olarak ortaya koyar. Bu nedenle şair kimliği olan herkesin bir başka ulusun şairinden farklı olması kaçınılmazdır. Geçmişte birtakım etkilenmeler yaşanmış olabilir.  Bu durum çevirinin ve çevirmenin sınırlı olduğu bir dönemde yaşanmıştır diyebiliriz. Günümüzde kaynaklar çok olduğu için esinlenmeler de çok olsa bile her şairin kendi şiirini geliştirmesi, kendi kimliğini oluşturması gerekir.


Şiirin popüler bir sanat olarak yaygınlaşması için geçmişte birkaç şiir festivali, şiir matinesi gibi etkinlikler yapılmıştı. Günümüzde bu hem ülke düzeyinde yaygınlaştı, hem de uluslararası düzeye ulaştı. Dünyada birçok şiir festivaline şairlerimiz katılıyor, davet ediliyor. Türkiye’de de geniş çaplı olarak ilki sanırım 1991’de İstanbul Belediye Başkanı Prof. Dr. Nurettin Sözen döneminde yapılan İstanbul Şiir Festivali’ydi. Sonraki yıllarda aralıklarla sürdü. Bugün de  benzerleri yurdun çeşitli köşelerinde ulusal, uluslararası ölçekte yapılıyor.


Notlarınız için teşekkür ederim. Son olarak, Akdeniz Daktilosu’nun Türk ve Fransız okuyucusu için neler söylemek istersiniz?


Ben de teşekkür ederim yazılarıma ilginiz için.  Akdeniz Daktilosu’na kültür köprüsü diyorsunuz. Çok güzel! Katılıyorum. Çünkü kültür, barış demektir. Barışsa, uygarlık, çağdaşlık, insanlık demek…

Dünyamızın her zamankinden daha çok barışa gereksinimi var.


20. Yüzyıl Savaşlar Yüzyılıydı. 21. Yüzyıl ve yeni binyıl, barışın, kardeşliğin, iyiliğin, güzelliğin, sevginin yüzyılı ve binyılı olsun. Ve hiç bitmesin. Türk ve Fransız okurlarınızı bu duygularla selamlıyorum.



bottom of page