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Quand prononceras-tu
la parole de silence
toi qui n’es plus corps des corps du monde
ta voix trouve trace dans la mienne
(privée de bouche)
a peur de mourir de n’importe quelle mort
créature de songe et de fumée
d’encre ancienne, de langage et de souvenirs
s’essaie à parler
les mots sont des prétextes
pas de déchiffrement mais une traînée de temps
peut-être as-tu vécu, frère humain
comme tous les tiens avant toi
sans jamais savoir
quelle est ta voix et où elle va
seulement l’ivresse
et l’extinction.

​

Sylvie Fabre

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