De nos jours, rien ne ressemble plus à lui-même. On peut le voir dans la poésie, la littérature en général et enfin dans tous les domaines de l'art. Dans ce contexte, en particulier la forme poétique de la poésie française du XXIe siècle et les préoccupations artistiques qu'elle a acquises sont bien différentes et profondes. Qui peut prétendre que Laure Gauthier, sur laquelle nous avons enquêté dans ce dossier, n'est pas l'un des meilleurs exemples à cet égard? Il ne serait pas faux de dire que l'usage de la forme et du langage dans la démarche poétique de Laure Gauthier représente un «nouveau» sérieux et une «intensité» pour le lecteur. Il ne serait pas faux de dire qu'elle cherche une nouvelle forme poétique en insufflant de la «voix» dans l'âme des mots sur le papier au sens classique. Dans ses poèmes publiés dans ses livres, le placement des mots sur le papier et leur distance les uns des autres, la distance les uns des autres par endroits, un nouveau style visant à faire naître le «poumon de la poésie». En lisant ces poèmes, vous pouvez sentir la respiration du poème à un rythme et un enthousiasme émotionnel différents dans chaque verset, et même le changement de ce processus de respiration. De même, on ne peut pas aller sans dire que la poésie de Sabine Huynh, qui reste fidèle à une structure plus classique sous forme poétique, mais en attrape une autre «nouvelle» en termes d'ordre des mots et d'harmonie, est un exemple important de la poésie française du XXIe siècle. Dans son poème, que nous avons également inclus dans ce numéro, Sabine Huynh fait pousser une nouvelle forme au cœur de son poème, que l'on pense avoir une forme visuellement classique. Il ne change que l'utilisation des virgules et des tirets et laisse un goût différent en faisant écho à l'intensité des mots dans les cordes sur nos paupières.
Dans la littérature turque, il n'est pas possible d'ignorer le nouveau souffle que Nazım Hikmet et Attila İlhan ont apporté à la poésie contemporaine. Écrite dans une langue plus lourde avant Nazım Hikmet, la poésie turque, avec Nazım Hikmet, s'est transformée en une autre forme, en utilisant des éléments de la littérature populaire classique. Il est possible de voir ce changement de forme au premier coup d'œil. Compte tenu de la forme formelle du poème, il n'est pas difficile de dire que Nazim Hikmet a fait la plus grande révolution dans ce domaine. Nazım Hikmet est-il un fondateur de la poésie turque moderne pour toutes les générations après lui, apportant la voix intérieure de la société et de l'individu dans sa poésie, prenant également en compte le désordre inévitable et naturel dans la vie de la société et de l'individu, contrairement à la poésie régulière, qui s'inspire surtout des rimes et de certains schémas de la période classique? Si nous disons cela, ce ne serait pas une approche très irréaliste. Ce mouvement, qui est généralisé sous le nom de «poésie libre» dans la littérature turque, mais qui est le signe avant-coureur d'une importante révolution poétique, n'a pas seulement affecté les générations vivant dans le même âge avec lui, mais a été laissé comme un héritage révolutionnaire sérieux aux générations suivantes.
De manière générale, quand on suit les traces de la littérature française et turque au XXIe siècle, on peut dire que les deux options présentées de manière audacieuse et pointue ne couvrent pas complètement les préoccupations poétiques d'aujourd'hui. Quand nous regardons les reflets des deux cultures à l'époque dans laquelle nous vivons, si nous disons que la définition la plus correcte de la poésie moderne est "sans tomber dans le piège du 'de nouveau', c'est un style d'habillage poétique qui porte l'âme de ‘l’ancien' comme une veste fine et remplit la veste de 'nouveau' '' , il ne sera pas considéré comme trop faux et exagéré.
Quand on regarde la poésie française du XXIe siècle, on voit que les poètes ne rompent pas complètement avec leurs racines de l'époque classique. «Suivre ses racines», mentionné ici n'est pas l'émotion qui vient du fait d'être humain et qui peut être ressentie émotionnellement par chaque personne à tout âge. Quand on regarde la poésie française du XXIe siècle, il est possible de voir que les effets de la société et de l'âge errent dans l'arrière-plan du poème comme une ombre floue et que les poèmes portent cette ombre comme un cardigan. Cependant, vous pouvez facilement sentir les impasses dans les cartes créées par l'individu. Vue de la vitrine publique, cette approche «poignante» de la poésie française est ancrée depuis Baudelaire. Pourtant, il serait plus juste de dire que cette structure n'est pas "tombée dans le piège du ‘de nouveau’ ", mais "seulement l'un des éléments qui assurent l'immunité du corps du poème en allant vers le nouveau".
Au-delà, surtout lorsque l'on examine la poésie turque du XXIe siècle, même si la forme de Nazım Hikmet ne peut se préserver pleinement, la construction littéraire d'un nouveau «champ de forme poétique» se poursuit en évitant le «classique». Il est possible d'observer un souci de poésie qui cherche le nouveau, ne rejette pas la poésie classique et s'en nourrit, mais l'approfondit avec les effets inévitables de l'époque sans faire de la poésie classique une idole. Bien sûr, on ne peut nier qu'il y a des courants dans cette poursuite qui vont trop loin de l'art «au nom de l'art» et ne recherchent le mouvement révolutionnaire que dans la partie «forme» de la poésie. Sans doute essayer d'assurer l'évolution de la poésie avec le souci de «forme et forme», et même essayer de faire sortir l'image de la poésie en affirmant que la partie imaginaire de l'art appartient à la poésie classique tout en le faisant, ce n'est pas une approche autre que de nuire au «gène de l'art» de la poésie. Malgré tout cela, quand on regarde la poésie turque actuelle d'un point de vue général, on peut dire que la recherche de la poésie évolutionniste progresse sans contredire les éléments de base de l'art.